Olivier Véran a tenu une conférence de presse ce mercredi 23 septembre, un peu après 19 heures, pour annoncer de nouvelles mesures afin de lutter contre la propagation du coronavirus sur le territoire.
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“La situation continue globalement de se dégrader”, a déclaré le ministre des Solidarités et de la Santé en préambule. Et de préciser que le pays compte désormais 95 cas pour 100 000 habitants.
“Le taux de reproduction du virus reste au-dessus de 1”, a-t-il ajouté, avant de rappeler qu’il s’agit du nombre de personnes qu’une personne malade va contaminer la semaine suivante.
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Il a également rappelé que le taux de positivité des tests est passé de 5 à 6 % en une semaine. La part des patients Covid en réanimation est actuellement de 19 % au niveau national.
Le ministre de la Santé a ensuite présenté le cas particulier de l’Île-de-France où la part d’activité du coronavirus aux urgences a doublé en 15 jours pour atteindre 4 %. Selon les estimations du gouvernement, les patients Covid sollicitent actuellement 27 % de la capacité totale de réanimation en Île-de-France.
On devrait atteindre les 85 % aux alentours du 11 novembre, si on laisse la situation évoluer dans ce sens, a précisé le ministre.
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Le but du gouvernement est donc de “faire mentir la courbe”, a expliqué Olivier Véran. Aussi, le ministre a-t-il présenté les trois nouveaux indicateurs permettant de classer les territoires.
Désormais il y a trois nouvelles subdivisions. Il y a les zones en alerte, les zones en alerte renforcée et les zones en alerte maximale.
“Fermeture totale des bars et des restaurants”
Dans toutes ces zones comme ailleurs sur le territoire, le gouvernement entend s’en prendre aux interactions sociales publiques mais surtout privées.
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Dans les départements en alerte où on compte 50 cas pour 100 000 habitants (le taux d’incidence), les fêtes, les mariages ou les baptêmes devront se tenir en petit comité, soit pas plus de 30 personnes.
Dans les zones en alerte renforcée où on compte 150 cas pour 100 000 personnes, et où ce taux d’incidence est au-dessus de 50 chez les personnes âgées, les mesures seront encore un peu plus drastiques. À compter de samedi, les rassemblements ne pourront pas excéder 1 000 personnes, les grands évènements seront interdits (fêtes locales et étudiantes), ainsi que les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public.
Les salles de sport et les gymnases seront fermés, ainsi que toutes les salles des fêtes et autres salles polyvalentes. De même, les bars ne pourront pas ouvrir au-delà de 22 heures, et ce dès lundi. Des concertations entre les élus locaux et le gouvernement préciseront les contours de ces interdictions.
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Une dizaine de grandes villes sont concernées : Marseille, Bordeaux, Lyon, Nice mais aussi Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Paris ou encore Grenoble…
Enfin, il y a les rares zones en alerte maximale : Aix-Marseille et la Guadeloupe. Les mesures y seront “difficiles”, a prévenu Olivier Véran. Et pour cause, le ministre de la santé a annoncé une “fermeture totale des bars et des restaurants” pour ces territoires, ainsi que la “fermeture des endroits accueillants du public” exception faite des lieux qui disposent de protocole sanitaire strict comme les cinémas ou les musées.
“Ces dispositions sont temporaires”, a ajouté le ministre, se voulant rassurant. Ces mesures sont mises en place pour 15 jours renouvelables en fonction de la situation.
Pour tous les autres territoires, Olivier Véran a rappelé l’importance des gestes barrières, du port du masque et surtout a enjoint les Français à réduire leurs interactions sociales dans la sphère publique comme privée : “ne pas multiplier les dîners”, “éviter de sortir avec des personnes différentes”.
L’idée, c’est de créer une “bulle sociale”, a lâché Olivier Véran, un concept plus facile à dire qu’à faire dont on vous avait déjà parlé et qui est pratiqué en Belgique.