Covid-19 : le Danemark interdit l’élevage de visons jusqu’en 2022

Publié le par Inès Roulaud,

©mlorenzphotography / Getty Image

En cas de non respect de l'interdiction, les visons devront être euthanasiés.

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Le Danemark, premier exportateur mondial de visons, a adopté lundi une loi interdisant leur élevage jusqu’au 1er janvier 2022, donnant ainsi une base légale à sa décision d’abattre la totalité de son immense cheptel de plus de 15 millions de bêtes pour lutter contre le Covid-19. Le texte a été adopté par un vote majoritaire au Parlement.

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“Les éleveurs danois de visons ont sacrifié leur travail d’une vie pour le bien commun. Nous leur devons un grand merci”, a affirmé le ministre de l’Agriculture Rasmus Prehn sur Twitter, en rappelant les mécanismes d’indemnisation en place.

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Début novembre, le Danemark avait ordonné en urgence d’abattre la totalité des visons des plus de 1 000 élevages du royaume scandinave, à cause d’une mutation du coronavirus qui pouvait selon des études préliminaires menacer l’efficacité du futur vaccin pour les humains.

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La plupart des visons ont depuis été abattus, mais le gouvernement de la Première ministre Mette Frederiksen avait dû reconnaître quelques jours plus tard qu’il n’avait pas de base légale pour contraindre l’abattage des bêtes saines situées hors des foyers épidémiques.

Le ministre de l’Agriculture avait démissionné et Mette Frederiksen présenté ses excuses pour la gestion de la crise, la larme à l’œil.

Quant à la mutation problématique à l’origine de l’abattage, le Danemark l’avait déclarée éteinte le 19 novembre, faute de nouveaux cas détectés et après des mesures drastiques dans la région concernée du Jutland du Nord, dans le nord-ouest du pays.

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Si l’alerte sanitaire, qui avait suscité l’inquiétude, a été levée, le dossier continue à empoisonner l’exécutif danois.

Dimanche, le ministère de l’Agriculture a annoncé que quatre millions de cadavres de visons, enterrés en urgence dans des charniers dans deux terrains militaires, allaient devoir être déterrés l’an prochain.

Un accord politique a été trouvé pour les sortir de terre dans six mois, quand tout risque sanitaire aura été écarté, avant de les incinérer.

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L’affaire va se poursuivre, un accord politique ayant été trouvé lundi pour nommer une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise, selon les médias danois.

Comme un symbole de la difficulté à régler le problème, des visons enterrés à la hâte dans ces charniers avaient aussi commencé fin novembre à remonter à la surface sous l’effet des gaz de décomposition, nécessitant de les réenfouir.

Le vison est le seul animal identifié à ce jour comme pouvant à la fois contracter le Covid-19 et recontaminer l’homme.

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Konbini news avec AFP