Depuis le dimanche 15 mars, la SPA, confinement général oblige, a fermé au public ses refuges et dispensaires partout en France. Depuis, l’association craint une “situation catastrophique” pour les animaux de compagnie et exhorte les propriétaires à “ne pas croire les rumeurs” qui laisseraient entendre qu’ils peuvent transmettre le virus et qui pourraient, par conséquent, leur donner envie de les abandonner.
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Pour rappel, l’abandon d’un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, est un délit passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans d’emprisonnement, selon l’article 521-1 du Code pénal.
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L’ONG a publié un communiqué pour faire passer un “message clair”. Elle rappelle qu’“aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en tête, concordent : le Covid-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie”.
En France, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a effectivement, après avoir réuni “en urgence un groupe d’experts spécialisés”, conclu, le 11 mars dernier, qu’“à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l’origine de cette maladie”.
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Une “stratégie d’adoption responsable”
La SPA poursuit en rappelant que les refuges et fourrières sont “déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil” et que “la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions”. La crainte principale de la SPA : “Une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie”, qui entraînerait “comme le prévoit la loi française, une vague d’euthanasie massive dans les fourrières” car “les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières”.
Le président de l’association, Jacques-Charles Fombonne, tente donc le tout pour le temps en misant sur la diffusion d’informations : “Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale, à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs.”
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L’ONG a toutefois envisagé une solution qui respecterait les consignes données par le gouvernement pour enrayer la crise sanitaire du pays tout en permettant l’adoption d’animaux. Celle-ci consisterait en une “stratégie d’adoption responsable”, qu’elle détaille : en premier lieu, une personne pourrait repérer un animal qu’elle souhaite adopter sur le site de la SPA. Ensuite, un entretien téléphonique pourrait être réalisé afin d’envisager la prise d’un rendez-vous individuel débouchant sur une adoption.
Pour cela, il faudrait une dérogation spécifique. La SPA a fait savoir qu’elle était “en train de tout faire pour mettre exactement ça en place” et qu’elle communiquerait “dès qu’il le sera possible sur le sujet”.
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