Un trentenaire est mort mercredi 8 avril au soir au commissariat de Béziers (Hérault) après une interpellation “difficile” par la police municipale dans le cadre d’un contrôle des mesures de confinement, a indiqué jeudi le parquet, qui a ordonné une enquête pour “homicide involontaire”.
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Âgée de 33 ans, la victime, un homme condamné à huit reprises depuis 2005, en particulier pour des violences et des vols, est morte après avoir été transportée au commissariat par trois policiers municipaux. Ces derniers avaient procédé à son contrôle vers 22 h 20 mercredi dans les rues de Béziers, où un couvre-feu est en vigueur à compter de 21 heures, a précisé le procureur Raphaël Balland.
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Le décès du trentenaire a été constaté vers 23 h 30 par un médecin du SMUR, “après plus de trois quarts d’heure de tentative de réanimation dans les locaux du commissariat de police de Béziers”, ajoute Raphaël Balland dans un communiqué.
Le procureur s’est déplacé sur les lieux, a ordonné “une enquête en flagrant délit du chef d’homicide involontaire” et a confié les premières investigations au commissariat de police de Béziers. La suite de l’enquête est confiée aux policiers de la sûreté départementale de Montpellier.
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Le parquet dit envisager de requérir l’ouverture d’une information judiciaire dans les prochains jours afin de poursuivre les investigations sous la direction d’un magistrat instructeur du tribunal judiciaire de Béziers.
Il serait mort dans le trajet qui l’amenait vers le commissariat
Selon les déclarations des policiers, la victime aurait “refusé le contrôle, aurait adopté à leur encontre un comportement très agressif, justifiant selon eux de procéder à son interpellation”. Toujours selon les policiers, l’homme aurait alors “résisté fortement et longuement à l’interpellation” et il aurait été difficile de le menotter et “de le faire entrer à l’arrière de leur véhicule en le maintenant sur le ventre”.
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“Un policier municipal se serait alors assis sur les fesses de l’individu encore très excité dans le but de le maintenir jusqu’à sa conduite” au commissariat, selon le récit du procureur. “Il se serait calmé au cours du bref transport, les trois policiers affirmant l’avoir entendu ‘ronfler’, leur laissant penser qu’il s’était endormi”, a-t-il relaté.
Mais à leur arrivée dans la cour du commissariat, “l’individu interpellé était inconscient”, et les gestes de secours prodigués par des policiers puis par les secours l’ont été “en vain”. Des investigations étaient toujours en cours jeudi en milieu de journée, notamment des recherches toxicologiques. Une autopsie doit avoir lieu à Montpellier vendredi après-midi.
Le trentenaire décédé, né à Béziers et sans emploi, était père de trois jeunes enfants à la garde de leur mère, dont il était séparé.
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