En cette période de confinement qui oblige un huis clos au sein des familles, les enfants maltraités sont encore plus vulnérables. Deux jours après l’annonce du confinement, le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, avait immédiatement alerté sur les risques de violences qui pourraient survenir.
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Pour ce faire, les écoutants du 119, professionnels de l’enfance, les agents du pré-accueil et l’encadrement sont tous mobilisés pour répondre aux appels et les traiter. Tout est mis en œuvre, avec l’appui des services supports du Giped et de l’ONPE (Observatoire national de la protection de l’enfance), pour répondre aux appels et notamment à ceux des enfants et des adolescents, qui restent prioritaires.
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“Nous avons réagi tout de suite après l’annonce du confinement en organisant le télétravail pour l’ensemble du pré-accueil et des écoutants. Une organisation lourde mais qui fonctionne”, précise Pascal Vigneron, directeur général du 119.
Entre 700 et 750 appels en moyenne par jour
Les professionnels du 119 continuent donc à assurer leur mission d’écoute, de conseils et de transmission des informations préoccupantes (IP) aux départements dont la mission est de recueillir à tout moment les IP et d’y apporter les suites jugées utiles.
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Depuis le début du confinement, le nombre d’appels est stable. “Nous recevons en moyenne entre 700 et 750 appels par jour. C’est notre moyenne habituellement, mais nous constatons une évolution des problématiques”, ajoute le directeur général du 119. En effet, il y a de plus en plus d’appels d’enfants confrontés à des parents en plein désarroi psychologique en lien avec le confinement et qui n’arrivent pas à gérer leur enfant au quotidien.
“C’est aux voisins, à la famille de se manifester”
Des situations qui peuvent entraîner des violences psychologiques et physiques. “Les parents s’improvisent professeurs tout en assurant leur emploi en télétravail mais aussi leur rôle de parent. Si on ajoute à cela la promiscuité du confinement, des comportements violents peuvent se manifester”, déclare Pascal Vigneron.
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Les écoutants en appel à la vigilance de tous : “Habituellement, les amis, les instituteurs, les professeurs peuvent déclarer des comportements à risques, mais là il n’y a plus école. Alors c’est aux voisins, à la famille de se manifester.” Aussi, que vous soyez un enfant victime, un parent en difficulté qui sent qu’il est “à bout”, un voisin qui entend des cris et qui suspecte des faits de maltraitance… Appelez le 119 !