C’est une surprise et une prise de température. Dans une vidéo de 3 minutes 18 publiée sur son compte Twitter ce vendredi 17 décembre, Christiane Taubira dit “envisager” sa candidature à l’élection présidentielle.
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“Il y a des candidatures de personnes de grande valeur pour qui j’ai de l’estime et de l’amitié, mais je constate l’impasse. J’ai toujours dit que je prendrai mes responsabilités. Pour cela, j’envisage d’être candidate à l’élection présidentielle de la République française”, exprime-t-elle dans la vidéo, donnant rendez-vous aux Français à la mi-janvier.
L’ancienne garde des Sceaux n’a pas fait mention d’une potentielle participation à la Primaire populaire, prévue fin janvier 2022 et qui vise à désigner un candidat unique à la gauche. La date limite de candidature est fixée au 15 janvier. “Nous saluons la position de Mme Taubira”, se sont félicités auprès de l’AFP ses organisateurs, appelant l’ancienne ministre à “participer au vote de la Primaire populaire” et “faire gagner la justice sociale et l’écologie en 2022”.
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Une popularité intacte
Malgré de rares apparitions médiatiques, Christiane Taubira jouit toujours d’une popularité intacte auprès de l’électorat de gauche, issue notamment de son combat pour le mariage pour tous en 2013.
Une étude Odoxa pour L’Obs publiée il y a une semaine a révélé qu’elle est, à gauche de l’échiquier politique, la figure jugée “la plus compétente”, “convaincante” et “proche des préoccupations des Français”. Devant Anne Hidalgo et Yannick Jadot. Reste pour l’ancienne députée européenne à transformer les attentes d’une partie de la gauche et convaincre plus largement.
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Testée pour la première fois depuis la proposition d’Anne Hidalgo de primaire, Christiane Taubira est créditée de seulement 2 % d’intentions de vote au premier tour, selon un sondage OpinionWay – Mieux voter publié mercredi.
Autre épine dans son pied, tout en assurant que les propos des antivax sont “un ramassis d’imbécillités”, elle avait refusé fin septembre d’appeler à la vaccination contre le Covid en Guyane, arguant que donner une consigne alors qu’elle ne disposait pas de suffisamment d’“éléments d’information” risquerait de “décrédibiliser” sa “parole forte”. Des propos très critiqués, le ministre de la Santé Olivier Véran, évoquant même la “lâcheté” de l’ancienne députée.
Ce n’est pas la première fois que la Guyanaise se lance dans la course à l’Élysée : en 2002, elle avait été candidate sous les couleurs du Parti radical de gauche (PRG), recueillant 2,32 % des voix.
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Konbini news avec AFP