Cette application permettrait de choisir le sexe de son bébé naturellement

Publié le par Clothilde Bru,

Young pregnant woman relaxing on sofa with smart phone

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Elle affirme que l’alimentation joue un rôle clef.

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(© Getty)

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Manger des fruits rouges ou adopter un régime pauvre en sel pour avoir une fille, surconsommer de la viande et éviter les produits laitiers pour avoir un garçon… aussi archaïques qu’ils puissent paraître ces principes sont en train de faire leur grand retour.

Dans un grand dossier publié jeudi 3 janvier, Le Parisien présente Mybubelly une application qui prétend permettre aux futurs parents de pouvoir choisir le sexe de leur enfant en suivant une méthode naturelle.

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Cette application a de quoi séduire… et déconcerter. Elle revendique un taux de réussite de 90 % et un programme élaboré par une batterie d’experts : nutritionnistes, gynécologues, psychologues…

Le programme Mybubelly repose sur deux paramètres : le régime alimentaire de la mère et la période d’ovulation qui seraient clefs dans la détermination du sexe du bébé.

Or comme le rappelle Le Parisien : “L’ovocyte donne toujours un chromosome X, le spermatozoïde, un X ou un Y. C’est donc bel et bien le père qui est porteur de la détermination du sexe : XX pour une fille, XY pour un garçon.”

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On comprend donc mal comment changer le régime alimentaire de la future maman pourrait influer sur le sexe du bébé, si c’est bien du côté du spermatozoïde que ça se joue.

“Cela n’a jamais été démontré”

“Ces théories sont vieilles. L’argument utilisé à l’époque était que, selon que les sécrétions de la femme sont plus ou moins acides, ou plus ou moins alcalines, elles favorisent la migration des spermatozoïdes porteurs de X ou porteurs de Y. Mais cela n’a jamais été démontré”, explique le biologiste de la reproduction Pierre Jouannet à Konbini news.

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L’alimentation permettrait donc d’influer sur le pH vaginal, qui jouerait lui-même un rôle dans la survie des spermatozoïdes X ou Y.

L’autre point important c’est le moment du rapport sexuel. Selon Véronique Bied Damon, gynécologue convaincue par la méthode, interrogée par Le Parisien, “Pour les Y, peu résistants mais rapides, il faudra privilégier un rapport sexuel le jour même de l’ovulation. Pour les X, plus lents mais plus solides, un rapport deux-trois jours avant.”

“Il n’a jamais été vérifié que cela pourrait influencer le sexe de l’enfant ajoute de son côté Pierre Jouannet. Pour bénéficier de l’application et du coaching avec une box, des tests de pH, d’ovulations et autres compléments alimentaires, il faudra débourser la somme de 149 euros. Avec cet argument de vente imparable : satisfait ou remboursé.

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“Quand vous faites la promotion de ce genre de méthodes, quelles qu’elles soient, de toute façon une fois sur deux ça marche comme pour toute procréation”, rétorque Pierre Jouannet, pragmatique.