Depuis ce lundi 30 mai et jusqu’au vendredi 3 juin, l’académie de Versailles organise un job dating en partenariat avec Pôle emploi. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un événement qui fait se rencontrer recruteurs et candidats afin de passer des entretiens d’embauche express.
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En soi, rien d’ahurissant. Sauf qu’ici, il s’agit de recruter dans le secteur public. Ce sont des professeurs des écoles, des enseignants du second degré, des accompagnants d’élève en situation de handicap (AESH) ou encore des infirmières scolaires qui sont activement recherchés.
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Au total, plus de 2 000 postes sont à pourvoir. Dans les colonnes de Libération, la rectrice de l’académie de Versailles, Charline Avenel, semble convaincue que ce job dating est la meilleure manière de “s’assurer qu’on aura des professeurs devant les élèves à la rentrée”. Et pour cause, son académie a besoin de 700 professeurs des écoles et 600 enseignants du second degré.
“Ces entretiens d’embauche express révèlent surtout la pénurie massive de profs à laquelle l’Éducation nationale fait face et l’urgence de trouver d’autres profils, quitte à ce qu’ils soient plus précaires et moins bien formés. De 2015 à 2021, la proportion de contractuels au sein de l’Éducation nationale est passée en France de 14,5 % à 22 %”, rappelle le quotidien national.
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Si l’initiative a fait l’objet de très nombreux commentaires, ce n’est pas la première fois que l’Éducation nationale a recours à ce système très “start-up nation”. Libération cite au moins un précédent à Toulouse en mars dernier, plus discret parce que d“une bien moindre ampleur” (300 candidats).
S’agissant du job dating à l’œuvre actuellement à l’académie de Versailles, les commentaires assassins affluent sur Twitter. Pas de concours, entretiens expéditifs, niveau d’études abaissé, formation lapidaire… Nombreux sont les enseignants à avoir fait part de leur inquiétude voire de leur colère quant à cette méthode de recrutement.
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Voici quelques tweets pour mieux comprendre leurs sentiments, entre rage et désespoir.
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Heureusement, il y a aussi eu quelques blagues.