Mercredi, la préfecture du Pas-de-Calais a prolongé et étendu l’interdiction faite aux associations non mandatées par l’État de distribuer des repas aux migrants à Calais, estimant qu’elle a “permis de réduire les troubles à l’ordre public”.
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Le nouvel arrêté préfectoral entre en vigueur jeudi, jusqu’au lundi 19 octobre, et englobe de nouvelles zones, précise la préfecture dans un communiqué, s’appuyant sur deux décisions de justice favorables aux autorités étatiques.
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Saisis en urgence par une dizaine d’associations scandalisées par l’arrêté initial du 10 septembre, le tribunal administratif de Lille et le Conseil d’État ont refusé respectivement le 22 et le 25 septembre de suspendre cette décision.
“Pas de conditions de vie indignes”
Dans la mesure où La Vie active, mandatée par l’État, distribue “2 402 [repas] par jour” et que les autres associations se sont déplacées “de quelques centaines de mètres”, mais continuent de faire leurs distributions, le tribunal administratif a estimé que “cette situation ne caractérise pas des conditions de vie indignes, de nature à justifier la suspension en urgence”.
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Samedi, quelque 250 militants d’associations et migrants ont manifesté à Calais pour dénoncer les conditions de vie de ces derniers et l’interdiction de leur distribuer des repas dans le centre-ville.
Calais est un point de passage privilégié des migrants pour sa proximité des côtes britanniques. À la recherche d’une vie meilleure, fuyant des troubles dans leur pays pour certains, ces migrants – actuellement essentiellement iraniens, irakiens, afghans, soudanais et érythréens – se regroupent dans cette ville pour tenter de rejoindre clandestinement l’Angleterre.
Mardi matin, les forces de l’ordre y ont démantelé un campement, où vivaient environ 800 migrants, la plus importante opération de ce type depuis l’évacuation de la “Jungle” en 2016. Les services de l’État estimaient à un millier le nombre de migrants vivant à Calais, les associations à 1 500.
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Konbini news avec AFP