Un père Noël pour égayer les fêtes ? Ce sera plus difficile cette année aux Etats-Unis, où le Covid a probablement provoqué la mort de nombreux candidats au rôle d’homme au costume rouge et à la barbe blanche, embauchés à domicile ou dans les centres commerciaux.
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À quelques jours de Noël, l’une des fêtes les plus importantes aux Etats-Unis – avec Thanksgiving – et en particulier à New York, Mitch Allen, fondateur de l’agence d’embauche de pères Noël HireSanta.com, déplore: “Malheureusement, nous avons perdu nombre de pères Noël ces 18 derniers mois. Nous en avons en fait perdu plus de 335 cette année”.
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Après une terrible année 2020, meurtrie par l’épidémie de Covid-19, sans célébrations publiques de Noël et avec des réunions de famille réduites au minimum, cette année “tout le monde se retrouve, les entreprises organisent des événements et les centres commerciaux ont ramené” le père Noël pour faire plaisir aux plus petits, explique M. Allen à l’AFP.
Du coup, “il y a une énorme pénurie”, constate-t-il lors d’un entretien par visioconférence depuis le Texas où il apparaît déguisé dans un costume de père Noël vert. Il chiffre à “plus d’un millier” le nombre de postes vacants “pour le reste de la saison”.
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“Raccrocher le manteau rouge”
En plus des décès liés au Covid-19, certains candidats, parfois âgés, ont “décidé de raccrocher le manteau rouge” et pris leur retraite. À Denver, l’école professionnelle Santa Claus, qui dispense des formations, a également enregistré une baisse de 25% des candidats au cours des deux dernières années, malgré des cours dispensés principalement en ligne.
“Ces deux dernières années, 28 pères Noël ont été diplômés, contre 120 habituellement”, explique à l’AFP la fondatrice de l’école Susen Mesco. “Le vieillissement est un facteur important” car la plupart des pères Noël ont “plus de 70 ans”, explique-t-elle.
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Cette tendance devrait se poursuivre, prévient M. Allen, qui pointe le fait que “cette année nous avons déjà des réservations pour (Noël) 2022, ce qui n’est jamais arrivé auparavant”. Son agence est d’après lui l’un des “plus gros fournisseurs” de pères Noël au monde, notamment pour l’Asie et la Chine. Actuellement, “nous avons deux pères Noël à Dubaï”, dit-il fièrement. Les clients paient eux-mêmes le voyage et l’hébergement de leurs pères Noël.
Mais M. Allen prévient : “Tout le monde ne peut pas jouer au père Noël”. Aux Etats-Unis, en particulier, “il faut aimer Noël, ressembler au père Noël en portant une vraie barbe et avoir ce regard qui pétille”, énumère-t-il. Les bonnes années, en travaillant de début novembre au 24 décembre, un père Noël peut gagner entre 6.000 et 10.000 dollars, estime M. Allen. Un bon complément de retraite.
Konbini news avec AFP
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