Dans sa dernière publication Instagram, Assa Traoré écrit qu’elle est “encore mise en examen” pour ces mots : “Adama, les gendarmes t’ont tué mais ils ne tueront pas ton nom.”
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Cela fait suite à la plainte pour diffamation des gendarmes qu’elle accuse d’avoir tué son frère Adama Traoré en 2016. “Et pendant ce temps, aucune mise en examen des gendarmes entre les mains desquels mon frère est mort, Romain Fontaine, Arnaud Gonzales, Matthias Uhrin”, déplore cette figure de la lutte contre les violences policières. Sa quête de “vérité pour Adama” se poursuit :
“Quand la justice entend-elle nous communiquer le complément d’expertise médicale que la juge retient depuis des semaines, refusant ainsi de nous informer, de nous recevoir, de nous considérer ? Ma famille et moi-même sommes constituées parties civiles dans cette affaire, ce n’est pas à nous d’être poursuivies, traînées devant les tribunaux, parce que nous osons demander ce qui nous est dû : la vérité, la justice pour Adama.”
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Relaxée une première fois
En mars 2021, elle avait déjà fait les frais de ces mêmes poursuites en appel, avant d’être relaxée quatre mois plus tard. Dans sa décision, la 17e chambre du tribunal considérait que “l’excès du propos tenu par Assa Traoré, sur un ton provocateur, et la force des accusations portées contre les gendarmes alors même qu’ils n’étaient ni jugés ni mis en examen doivent nécessairement être appréhendés à la lumière des circonstances de leur publication et du combat personnel et militant ainsi mené par la prévenue”.
Toujours dans son dernier post Instagram, la militante antiraciste s’interroge :
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“J’avais été relaxée. Au printemps 2022, ça recommence : c’est moi qui dois m’asseoir sur le banc des prévenus, c’est moi qu’on convoque pour répondre de mes mots ! Quand convoquera-t-on les gendarmes pour qu’ils répondent de la mort de mon frère sur le sol de la gendarmerie de Persan le jour de son 24e anniversaire ?”