Dans l’État de Washington, les morts peuvent maintenant devenir du compost. Une loi autorisant la “réduction organique de compost” a été adoptée le 19 avril dernier, rapporte le Washington Post, permettant à ceux qui le souhaitent de nourrir des arbres ou des plantes une fois décédés.
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C’est le concept original proposé par l’entreprise américaine Recompose, qui permet au corps d’un défunt de se décomposer en un mois. Pour sa fondatrice, Katrina Spade, ces “choix de fin de vie aideront à guérir la planète”.
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Elle a expliqué au quotidien américain le fonctionnement de son procédé, qui coûterait environ 5 500 dollars et permettrait de produire un mètre cube de sol par personne :
“Les microbes vont travailler dans un grand conteneur, mesurant environ 2,50 m de haut 1,20 m de large, qui ne peut contenir qu’un seul corps avec de la luzerne, de la paille et des copeaux de bois.
Sur une période de 30 jours, alors que les températures dans le conteneur montent à 150 degrés, la décomposition détruit le corps, ainsi que la plupart des agents pathogènes et des produits pharmaceutiques.”
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Les familles pourront ensuite repartir chez elles avec le compost ou en faire don “à des groupes de protection de la nature”, poursuit-elle, précisant que tous les implants ou prothèses (tel que les pacemakers) seront retirés au préalable.
Il faut désormais que la loi soit signée par le gouverneur de l’État – le démocrate Jay Inslee, qui a par ailleurs annoncé sa candidature à l’élection présidentielle américaine – pour entrer en vigueur.
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La mort écolo : un concept qui séduit de plus en plus
Au Canada, le concept de mort écologique est déjà très répandu, notamment grâce à un système qui rencontre un certain succès depuis quelques années : l’aquamation. Cette technique vise à remplacer la crémation. Au lieu de brûler le corps, on le dissout dans de l’eau chaude. L’an passé, Konbini news avait rencontré Éric Le Sieur, président du Complexe funéraire Le Sieur, qui avait expliqué son concept :
“Notre procédé est une alternative plus naturelle et écologique à la crémation et à l’inhumation. C’est l’eau plutôt que le feu qui est utilisée pour retourner le corps à Mère Nature.
Le nom scientifique du procédé pour cette crémation sans feu est ‘hydrolyse alcaline’. C’est le même processus qui intervient lorsqu’un corps est mis en terre mais il est accéléré dans une eau chauffée à 96 C°, à laquelle on ajoute sodium et potassium.”
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L’idée de ne pas polluer après sa mort n’est pas uniquement réservée aux écologistes outre-Atlantique : en France, certains ont déjà décidé d’organiser leurs funérailles écolos, en faisant le choix d’un cercueil sans vernis polluant ou d’urnes biodégradables. Récemment, Konbini news était allé à la rencontre de l’une d’elles.