“Les épreuves sont des sprints, mais la Guerre des restos, c’est un marathon”, nous confiait, l’an dernier, le producteur de Top Chef, Romuald Graveleau. Cette année, cela n’a pas manqué : la Guerre des restos, l’épreuve préférée des candidats et des téléspectateurs de Top Chef, est de retour, avec son lot de surprises et d’imprévus.
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Mais alors que la saison bat son plein, ce moment de télévision, très suivi, est surtout un immense challenge pour les équipes de production. Pour Konbini, Romuald Graveleau, le producteur de l’émission, a accepté de nous livrer quelques secrets de fabrication.
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Car cette année, l’épreuve va changer de visage : les deux équipes de candidats devront se frotter à une troisième équipe composée… des chefs de brigade : Philippe Etchebest, Glenn Viel et Paul Pairet, réunis dans un trio infernal. “C’est une grosse nouveauté, car c’est la première fois que des jurés participent et montent leur propre restaurant”, dit le producteur. “On avait eu l’idée, on en a parlé avec eux et ils ont accepté.”
Si l’idée peut paraître rigolote, elle est toutefois assez délicate pour les trois chefs étoilés. “Il faut saluer leur courage, car ce n’est pas une décision anodine. Il y a beaucoup d’enjeux pour eux, ils n’ont aucune garantie d’ouvrir leur restaurant dans l’épreuve, ni de bien s’entendre sur la direction à suivre.”
“Cette idée correspond à notre volonté de toujours trouver de nouvelles épreuves pour stimuler la créativité des candidats et les challenger, une manière pour eux de s’exprimer différemment et de se dépasser.”
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Cette année, la Guerre des restos aura lieu à Suresnes, en banlieue parisienne. Pourquoi ici ? “Chaque saison, on prospecte un peu partout en Île-de-France, on appelle les commerçants, les municipalités…, dit Romuald Graveleau. Il faut trouver une ville dans laquelle trois restaurants acceptent que l’on occupe les lieux pendant le tournage. Bref, ce n’est pas toujours facile”. Au total, une trentaine de villes sont visées, “un peu les mêmes chaque saison”.
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“Deux personnes commencent à faire du repérage pendant plusieurs mois. On parcourt toute la région parisienne et on essaie de trouver trois restaurants dans le même périmètre. Il faut arpenter la ville, convaincre les restaurateurs…”
Au total, c’est près de 80 personnes qui s’affairent sur le tournage. Et pas moins de 15 caméras qui tournent pour shooter et capturer l’effervescence de l’épreuve. “C’est un immense challenge technique en termes de production, car il faut coordonner trois lieux différents depuis une régie centrale… C’est assez sport”. L’an passé, la production nous confiait : “C’est tout une logistique pour réparer des trucs quand ça ne marche pas, quand le matos tombe en panne. Certains vont récupérer des meubles, pendant que d’autres s’attellent déjà à la conception du resto, il faut des journalistes et des gens de la prod pour couvrir tout ça…”
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Bien heureusement, les passants sont toujours très bienveillants envers les équipes et les candidats, même si certains sont parfois un peu perdus. “Les restaurants qui ont l’habitude de servir du café le matin sont fermés, et certains clients viennent demander de s’asseoir en plein tournage, mais on leur explique et ça se passe toujours bien”, confie le producteur.
À la question : pourquoi la Guerre des restos reste-t-elle une épreuve aussi mythique, Romuald Graveleau répond : “Ce qui est génial avec cette épreuve, c’est que les candidats l’adorent. Ils l’attendent beaucoup et la préparent même parfois à l’avance. Alors tant qu’elle continuera à donner d’abord envie aux candidats, puis aux téléspectateurs, on continuera à la faire !”.