Snif snif, la vasque olympique est éteinte : au revoir les JO de Paris

Publié le par Konbini avec AFP,

© Loic Venance/AFP

Une soirée haute en frissons.

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La chanteuse Zaho de Sagazan a entonné dimanche un classique intemporel de la chanson française, “Sous le ciel de Paris”, pour célébrer l’extinction de la vasque olympique, au début de la cérémonie de clôture des JO. En plein cœur de la capitale, autour du bassin du Jardin des Tuileries, la chanteuse française de 24 ans a ouvert le programme artistique avec une touche rétro, en entonnant ce titre écrit dans les années 1950.

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La chanson a marqué le départ de la flamme olympique du Jardin des Tuileries, portée par le nageur aux quatre médailles d’or Léon Marchand, qui a éteint la vasque olympique. Elle sera rallumée pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).

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Zaho de Sagazan, qui a remporté quatre victoires de la musique en début d’année et a chanté en ouverture du dernier festival de Cannes, était seulement accompagnée du chœur de l’Académie Haendel-Hendrix. “Sous le ciel de Paris”, écrite pour le film du même nom sorti en 1951, a été interprétée par les plus grandes voix de la chanson française, dont Édith Piaf, Yves Montand, Juliette Gréco, Sacha Distel, Mireille Mathieu mais aussi Zaz, Enrico Macias ou Line Renaud. La chanson est un hymne à la capitale, son peuple et ses habitant·e·s.

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La vasque, emblème fédérateur qui pourrait rester à Paris

Cette vasque “fait rêver aujourd’hui beaucoup de monde”, avait souligné peu après l’ouverture de la compétition le président de la République, Emmanuel Macron, avant d’assurer qu’il s’occuperait de son devenir “en temps voulu”. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a pour sa part considéré que la conserver à Paris serait “une très belle idée”.

“Cela me touche profondément, je ne l’avais pas imaginé ou pas à ce point”, a réagi pour l’AFP le designer français Mathieu Lehanneur, qui l’a conçue, tout comme la torche olympique. “C’est un coucher de soleil inversé : l’élévation rituelle et quotidienne du soleil olympique. L’adhésion a été immédiate. Nous l’avions réfléchie et conçue pour être absolument recyclable après les Jeux et voici que l’on lui envisage maintenant un destin à long terme”, s’est-il réjoui.

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Jusqu’à la fin des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), cet objet d’art 100 % électrique, positionné dans l’alignement de la Grande arche de la Défense (ouest de Paris) à la pyramide du Louvre, en passant notamment par l’arc de Triomphe, les Champs-Élysées et l’obélisque de la Concorde, restera aux Tuileries.

Pour la suite, le débat est ouvert mais l’idée de conserver la vasque – comme d’autres villes hôtes olympiques l’ont fait, de Barcelone à Sotchi en passant par Grenoble – a reçu le soutien de nombreux Parisien·ne·s et de responsables politiques. La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, s’est ainsi dite “très partante”, sur la chaîne de télévision France 2. “Ce n’est pas moi qui décide puisqu’elle est sur le site du musée du Louvre, qui appartient à l’État. J’ai donc écrit au président de la République”, a-t-elle révélé.

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Son adjoint aux sports, Pierre Rabadan, a de son côté espéré “un retour positif de l’État” au vu des “données techniques et financières”, assurant que rien ne s’opposait à ce que la vasque demeure à sa place actuelle. S’il n’était pas possible qu’elle reste aux Tuileries, son option favorite, la présidente (LR) de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a suggéré de la conserver au parc de La Villette (nord-est de la capitale), qui a accueilli pendant les Jeux plusieurs maisons des nations en compétition. Cette vasque a, en tout cas, trouvé sa place dans les images qui resteront des JO de Paris.

Anne Hidalgo a aussi émis l’idée que les statues des héroïnes féminines de l’histoire de France surgies de la Seine lors de la cérémonie d’ouverture soient installées porte de la Chapelle, quartier populaire réaménagé pour l’événement, et que les anneaux olympiques demeurent sur la tour Eiffel.

“Il y a une envie collective […] de garder l’ensemble de ces objets”, a relevé samedi le président du Comité d’organisation des JO, Tony Estanguet, évoquant également le cheval mécanique argenté lancé au galop sur la Seine durant le spectacle inaugural. Avant d’ajouter que “tout cela va être discuté, réfléchi tranquillement dans les semaines qui viennent”.

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