Nos pantalons vont faire jambe à part. Pourquoi ? Sans doute parce que la mode cherche à tout prix à briser ce cycle infini qui consiste à puiser dans le passé pour dicter les tendances de demain et elle s’est dit que, quitte à innover, autant oser réellement. Alors l’industrie taille 34 et clope au bec nous sert la trend la plus improbable du moment : celle de porter des pantalons à une jambe, en anglais car c’est plus stylé : one-legged pants.
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Si on a là l’impression que c’est tout frais, en réalité, ça fait un petit bail que cet excès d’originalité tente de gratter une place dans nos outfits. En 2022 déjà, une journaliste du Harper’s Bazaar, Tara Gonzalez, s’est livrée dans un article confession, expliquant à quel point cette nouveauté la laissait perplexe. Elle expliquait aussi que la toute première fois qu’elle a vu ces futes unijambistes, c’était en 2018 chez Sarah Aphrodite, une marque new-yorkaise lancée en 2008.
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Cette saison, ils sont chez Bottega Veneta dans des coupes plutôt amples et oversize, dans un effet drapé — comme si on avait eu du mal à enfiler notre pantalon — chez Louis Vuitton et très fit et près du corps chez Coperni, sur la nouvelle coqueluche des catwalks, Amelia Gray. Elle le portait dans un look alliant l’esthétisme de la méchante sorcière de Blanche-Neige et celui d’une tradeuse débordée par la bourse de Wall Street.
Si cette silhouette Coperni nous paraît novatrice, en réalité, ce n’est pas la première fois que Sebastien Meyer et Arnaud Vaillant s’attaquent à cette pièce aussi étrange que difficilement portable. Pour leur collection croisière présentée il y a quelques mois, on voyait déjà un jean et un pantalon dotés d’une seule gambette. Non, ces pièces ne viennent pas de débarquer sur les moodboards des créateurs mais oui, elles se créent doucement mais sûrement une place dans nos dressings.
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L’histoire derrière la pièce
Pour une fois, les journalistes mode semblent tous s’accorder à dire que cette pièce n’est pas portable et cela même chez nos homologues ricains qui ont pourtant été les premiers à ne voir qu’une jambe sur deux se dévoiler. Il est assez difficile de dater précisément le début de cette tendance, mais dans les années 1990-2000, des gars stylés s’étaient déjà mis à retrousser une jambe de leur pantalon.
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Selon l’Urban Dictionary, le ghetto leg comme on l’appelle, serait en fait dû au fait que ces mecs ne voulaient pas salir leur pantalon quand ils faisaient du vélo et du coup, ils retroussaient la jambe droite pour ne pas la coller à la chaîne de leur BMX. Était-ce alors les prémices des pantalons à une jambe qu’on a récemment vus sur les catwalks ? Va-t-on savoir, mais une chose est sûre, c’est que c’est toujours chouette de découvrir que, quoi que la mode décide de nous faire porter, une petite histoire se cache toujours derrière.