Ce n’est pas parce que ça sent bon que tout est rose, malheureusement. C’est un euphémisme de dire que les mondes du luxe, de la mode et de la parfumerie ne sont pas étrangers au scandale. En octobre 2023, une enquête du Times a fait trembler les murs des agences de modèles (et pour cause !) : Des mannequins sud-soudanaises seraient recrutées puis renvoyées endettés à Kakuma, l’un des plus grands camps de réfugiés au monde, situé dans le comté de Turkana au Kenya. Tout le monde a été scandalisé, des communiqués de presse ont été écrits et publiés en vitesse mais le fond du problème n’a pas changé.
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Ce mardi 28 mai, c’est le monde du parfum et deux gros géants des cosmétiques, les groupes L’Oréal et Estée Lauder, qui sont épinglés dans un documentaire de la BBC.
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Dans cette enquête, on apprend que l’Égypte produit la moitié de l’approvisionnement mondial de jasmin et que cet ingrédient clé utilisé dans les parfums haut de gamme, notamment Lancôme et Aerin Beauty, est largement cueilli par des enfants. La BBC suit une mère et ses quatre enfants, âgés de 5 à 15 ans, pendant la cueillette des fleurs de jasmin, à l’été dernier. Cette famille, qui ne touche que 1,40 euro pour 1,5 kilogramme de fleurs de jasmin, est loin d’être la seule. Plus de 30 000 personnes travailleraient dans l’industrie du jasmin en Égypte et “il est difficile de savoir combien d’entre elles sont des enfants”.
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“Malgré nos engagements forts, nous savons que dans certaines parties du monde où les fournisseurs de L’Oréal opèrent, il y a des risques que nos engagements ne soient pas respectés”, a déclaré la marque après les révélations de la BBC, tandis qu’Estée Lauder, propriétaire d’Aerin Beauty, assure, elle aussi, “enquêter sur cette affaire très sérieuse”… “Pour améliorer la transparence et les moyens de subsistance des communautés qui s’approvisionnent en jasmin“. On l’espère !