Chaque année, au mois de février, c’est la même chose. Le milieu de la NBA est sens dessus dessous à mesure qu’approche la trade deadline, la date limite pour les franchises pour échanger des joueurs et refaçonner leur effectif. Équivalent du mercato d’hiver dans le football européen, la trade deadline met pourtant une vitesse en termes d’impact, d’engouement et de narration à son cousin du ballon rond. On vous explique pourquoi.
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Des dingueries chaque année
Dans le football, le mercato d’hiver est surtout un marché d’appoint. Pour combler les lacunes observées durant la première partie de saison ou faire les coups qu’on n’a pas réussi à conclure en été. Il y a donc très peu de gros mouvements. Pire, on se rappelle beaucoup plus des erreurs de casting (nombreuses) que des réussites (elles existent). En NBA, c’est tout l’inverse.
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L’équipe qui débute au mois d’octobre peut changer du tout au tout à mesure qu’on s’approche de la trade deadline. Dans ce jeu d’échanges, il n’y a pas que des petits et moyens joueurs concernés. Il est courant de voir des basketteurs de renom plier bagage. Cette année, on a eu droit au départ de Kevin Durant, une des plus grosses stars de la ligue, des Brooklyn Nets aux Phoenix Suns, plus que jamais prétendants au titre. Pour comparer, c’est comme si Robert Lewandowski était allé renforcer Manchester City dans l’optique de la Ligue des champions.
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Par le passé, des moves façon blockbuster sont passés à la postérité pour leur impact. On pense à l’arrivée de Pau Gasol chez les Lakers de Kobe Bryant (2008), qui disputeront trois finales NBA consécutives (deux titres) par la suite, ou au renfort de Rasheed Wallace chez les Pistons (2004) pour devenir champions quelques mois plus tard.
Des joueurs pas toujours au courant
Imaginez ! Jour de match, vous vous échauffez avec votre équipe, quand, soudain, la nouvelle tombe : vous avez été tradé, il y a quelques secondes. Les joueurs autour de vous ne sont plus vos coéquipiers, alors que vous avez encore le même maillot. Ce genre d’histoires est monnaie courante en NBA, et c’est ce qui est arrivé à Josh Hart mercredi dernier. En plein entraînement avec les Blazers de Portland, à quelques minutes de jouer contre les Warriors, il apprend qu’il est un nouveau joueur des New York Knicks.
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Autrement, il arrive que les basketteurs soient mis au courant par… les médias. À la télé, sur un synthé en bas de l’écran ou, plus dans l’air du temps, sur les réseaux sociaux, via les journalistes insider de la NBA Shams Charania et Adrian Wojnarowski. Se retrouver à devoir faire ses valises après le tweet d’un journaliste… Même Fabrizio Romano et Gianluca Di Marzio, les pointures du mercato foot, n’ont pas ce pouvoir.