Christophe Lemaitre a tout tenté pour participer aux Jeux olympiques de Paris et s’offrir une dernière danse cinq ans après sa dernière compétition internationale (les championnats du monde 2019, à Doha), mais son corps a dit non. Alors le natif d’Annecy dit stop : “Le corps n’arrivait pas à suivre, même en faisant les choses bien. C’est pourquoi j’ai décidé de m’arrêter”, annonce-t-il dans les colonnes de L’Équipe. “Je vais faire de l’athlétisme pour mon plaisir, je ne vais plus m’embêter à faire du haut niveau.”
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On aurait aimé des adieux à la compétition dignes de ce nom, sur la piste du Stade de France, devant son public, pendant le plus grand événement sportif qui soit, mais son physique en a décidé autrement. On ne le verra donc pas briller une dernière fois sur la ligne droite ou le demi-tour de piste. Une bien triste nouvelle pour celui qui a porté sur ses épaules le sprint français pendant près d’une décennie.
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En 2010, Christophe Lemaître éclot en réalisant un historique triplé doré 100 m – 200 m – 4 x 100 m aux championnats d’Europe à tout juste 20 ans. Il enchaîne avec une médaille d’argent sur 200 m aux mondiaux de Daegu (2011) et une autre en bronze sur le relais 4 x 100 m aux Jeux de Londres (2012). De sa carrière, on retient surtout son record de France sur 100 m en 9,92 secondes, qui a fait de lui le sprinteur blanc le plus rapide du monde, mais aussi son incroyable finish lors de la finale du 200 m lors de JO de Rio pour finir 3e après un “cassé” d’anthologie, une performance qui lui vaut les louanges d’Usain Bolt.
À l’heure où l’athlétisme français, et plus encore le sprint, se cherche de nouvelles têtes d’affiche, le départ à la retraite de Christophe Lemaitre marque un vrai tournant. En compétition et en dehors, il affichait une certaine timidité, était parfois raillé pour son cheveu sur la langue, mais cela n’a pas empêché le “TGV de Culoz”, comme on le surnomme, d’être le plus brillant de sa génération. Il a su répondre aux attentes du haut niveau en battant des records et en glanant un nombre important de médailles, ce qui manque cruellement aujourd’hui à l’athlétisme français.
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