Des organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté mardi la France à annuler “toutes les interdictions imposées aux athlètes portant un couvre-chef sportif en France” avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024.
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Les sportives sélectionnées en équipe de France ne seront pas autorisées à porter le foulard pendant les JO, avait annoncé en septembre la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, rappelant l’attachement du gouvernement à “un régime de laïcité stricte” et s’appuyant sur une décision du Conseil d’Etat pour qui le principe de neutralité s’applique “aussi aux sportifs sélectionnés dans les équipes de France”.
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Foulard interdit pour les sportives françaises, mais pas pour les athlètes étrangères
Cette interdiction ne concerne que les sportives de l’équipe de France et en aucun cas les sportives des délégations étrangères qui seront présentes à Paris pour les JO (26 juillet – 11 août).
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Sport & Rights Alliance (Alliance Sports et Droits), qui compte parmi ses partenaires Amnesty International et Human Rights Watch, a appelé mardi à mettre fin à ce qu’elle qualifie “d’interdictions discriminatoires”.
Lors d’une conférence de presse, l’Alliance a rendu publique une lettre envoyée le 24 mai au Comité international olympique, lui enjoignant “à appeler publiquement les autorités sportives françaises à annuler toutes les interdictions faites aux athlètes de porter un couvre-chef sportif dans le sport français, dans le cadre des Jeux de Paris-2024, mais également dans tout autre contexte et à tout niveau de pratique sportive”.
“Frustrant de ne pas pouvoir représenter mon pays”
Au cours de cette conférence de presse, la basketteuse Diaba Konaté, qui a évolué en équipe de France chez les jeunes et fait carrière dans le basket universitaire aux États-Unis, a déploré de ne pouvoir représenter la France car elle porte le foulard.
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“Malgré mon désir et mes compétences, je ne suis pas autorisée à jouer pour la France en raison de politiques discriminatoires”, a déclaré la joueuse de 24 ans. “Il est très frustrant de ne pouvoir représenter mon pays d’origine simplement en raison de mon identité religieuse.”