La mémoire passe par les odeurs, alors, en entrant dans le petit lobby de l’hôtel Hana, c’est le parfum d’un Japon sur son 31 qui me monte de suite au cerveau. De la rue du 4 septembre qu’on quitte en passant la porte, c’est ensuite le calme et la lumière tamisée qui complètent cette bouffée de ressentis, avant même d’avoir checké sa chambre ou posé sa veste pour boire un verre ou dîner. En chambre, la lumière du Paris n’est plus qu’un outil pour arroser à travers les rideaux un monde intérieur aux panneaux, matières et agencements qui veulent toujours nous tromper sur la destination. Bien sûr, ce Japon est forcément fantasmé et fusionné mais chaque détail ou clin d’œil respecte sa référence. Le travail de Laura Gonzalez est une petite prouesse de design d’intérieur, où chaque détail raconte sa petite histoire en couleurs et en matières.
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Si la chambre est un petit monde de sérénité et de chic – avec la meilleure literie testée cette année et des produits de beauté Diptyque, il faut tout de même en sortir pour descendre à Hanabi, le restaurant de la maison. Cuisine ouverte, bar et petite salle aux assises confortables, on peut y découvrir la carte imaginée par Shirley Garrier, moitié du studio artistique culinaire The Social Food. La carte, fusion elle aussi, se lit comme un retour de voyage au Japon. Après un petit dashi pour s’ouvrir le palais, on commence par un tarama au mentaiko, des œufs de cabillaud fumés aux notes de poutargue, puissance qui complimente les feuilles de radicchio et les premières asperges vertes de la saison.
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L’appétit largement ouvert par ce tarama et l’œuf Hanabi qu’on avait repéré sur les réseaux, pile-poil mollet dans sa sauce miso, on enchaîne sur le fish katsu, poisson à la chair fine pané entier – mais facile à manger et à partager. On opte aussi pour un plat de nouilles riche comme jamais à la bisque surplombé d’un tartare de langoustine en plusieurs textures. D’ailleurs, si le service vous conseille de partager les plats, c’est pour une fois justifié, oui oui, même pour ceux qui aiment par-dessus tout avoir leur assiette pour eux, juste pour eux.
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Gardez d’ailleurs un peu de souffle car le si peu italien tiramisu au thé vert mérite vraiment le coup de cuillère, avec sa crème sucrée à la brillance presque industrielle – un ressenti à prendre comme un total compliment. On va se coucher, ravis d’avoir la chance de dormir sur place pour ne pas avoir à sortir de notre petit songe de voyage, voyage que vous devrez absolument finir au petit déjeuner en choisissant le très malin bol d’udon façon English breakfast, avec son bacon croustillant et le jaune de son œuf encore coulant qui lustre encore plus les larges nouilles lovées dans le bouillon.
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Hôtel Hana et restaurant Hanabi
17 rue du 4 septembre Paris 2
Chambres à partir de 390 euros, assiettes de 9 à 54 euros
Article rédigé dans le cadre d’une invitation par l’hôtel Hana et l’agence Pascale Venot.