Au départ, il y a Grégory Marchand, un chef surdoué exilé volontairement, et temporairement, au Royaume-Uni que l’on s’est amusé à surnommer “Frenchie”. Aujourd’hui, de ce surnom, est ressortie une petite galaxie de commerces et de restaurants, tous aussi réussis les uns que les autres. Un restaurant étoilé, une cave à vin, un bar à vin, un pied-à-terre dans le Pays basque et à Londres et désormais une très belle table qui parle avec les mains et qui vient rendre hommage à la cuisine italienne, Altro Frenchie.
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Dans le cercle fermé des amateurs de cuisine italienne, tout le monde attendait avec impatience cette ouverture, dans les murs de l’ancien Frenchie To Go qui a fait le bonheur des locaux, midi comme soir, pendant de longues années. “À travers l’Altro Frenchie, je reviens à mon premier amour : la cuisine italienne. Mais avec une volonté de proposer une vision singulière : une cuisine libre, moderne, sans frontières et influencée par mon parcours, notamment à Londres et New York”, dit le chef.
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Dans cette nouvelle mouture, plus grande et plus spacieuse, on dîne à la bougie et on se laisse guider. D’abord pour les liquides, grâce à une réconfortante prise en charge (cocktails avec ou sans alcool et superbe sélection de vins), puis pour la carte ramassée, charpentée à l’italienne. Des antipasti, des primi (des pâtes, donc), des segundi (poissons et viandes) et même des pizzette pour la gourmandise.
Notre virée en Italie depuis la rue du Nil (2e arrondissement) débutera par un plat méconnu en France, mais incontournable chez nos amis transalpins dès que le printemps pointe le bout de son nez : une vignarola romana, soupe tiède d’artichauts, petits pois, asperges, fèves, proscuitto et pesto à l’ail des ours. C’est un vert qui éclate aux yeux, comme Grégory Marchand aime le faire avec sa cuisine, un réconfort assez imbattable et une terrible envie d’en commander une autre à peine l’assiette terminée.
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Pour la suite de notre aventure, on décide de mettre le cap sur les pâtes, vaisseau amiral du menu complet mais ramassé. On garde pour plus tard des intitulés alléchants (des gnudis à la ricotta, sauge, beurre noisette et un ravioli enroulé aux petits pois, menthe et pecorino) et on file tout droit vers des (déjà) grands classiques de la carte. D’abord des impeccables pappardelle au ragoût de lapin, pignons de pin et olives taggiasche, puis des linguine au tourteau, bisque d’étrille, tomates datterino et fenouil sauvage : l’un des meilleurs plats de pâtes goûté depuis des mois et des mois.
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Inévitablement, on jette notre dévolu sur l’une des pièces maîtresses de la carte : la côte de veau rosée du Pays basque servie avec un jus corsé et condimenté et à inonder de citron à presser soi-même. C’est un plat à partager à deux, voire à trois, vu la bête, mais qui, cuit à la perfection comme ce soir-là, entre directement dans notre podium avec celle de Niko Romito à Il Ristorante et celle de Simone Tondo à Racines.
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On y va avec qui ? Des copains qui aiment la nourriture italienne, mais qui n’ont pas peur du bruit en salle.
On demande quelle table à la réservation ? Celle de l’entrée à gauche, pour deux, sur un petit comptoir et face à la baie vitrée qui vous offre la possibilité de voir défiler devant vous la vie effervescente de la rue du Nil.
On (re)commande quoi deux fois ? La vignarola romana et la pizzette tomate/ricotta/’nduja.
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Midi ou soir ? Midi pour manger rapidement avec une formule très intéressante, le soir pour prendre le temps.
On boit quoi ? Il n’y a pas d’accords mets et vins, mais laissez-vous guider par le personnel en salle qui saura parfaitement où et comment vous entraîner.
On finit le repas comment ? On n’a pas eu l’appétit suffisant pour s’attaquer aux desserts — on y retournera. Mais on nous a dit le plus grand bien du Chocolat Nemesis, du dessert à la fraise et des gelati (pistache de Bronte/fraise Gariguette/stracciatella).
Altro Frenchie
9 rue du Nil (Paris 2e)
Article réalisé dans le cadre d’une invitation presse par Frenchie.