Dans les quatre ligues majeures américaines, la NBA est la seule avec un contingent français conséquent. Dans le sport roi, le football américain, et son championnat, la NFL, les Frenchies peinent à s’imposer. Ces dernières saisons, plusieurs d’entre eux ont tenté leur chance, touchant de près le graal, sans toutefois réussir à décrocher une place dans l’équipe première d’une franchise. Cela n’empêche pas chaque année des joueurs de tenter leur chance et de réaliser leur rêve américain, à l’image de Joachim Trouabal et de Macéo Beard-Aigret, qui font partie de la cuvée 2025 du International Player Pathway (IPP), le programme de la NFL pour permettre à des athlètes non américains d’intégrer la ligue.
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“Qui s’entraîne le mieux ? Les Américains”
Les deux Français ont des parcours différents mais partagent une envie féroce d’évoluer dans le plus grand championnat de football américain au monde. Joachim Trouabal, 24 ans, vient du rugby – international en rugby à 7 – et il est tombé amoureux de ce sport en cherchant les meilleures techniques d’entraînement. “J’ai toujours voulu me développer le mieux possible, pour courir plus vite et avoir les meilleurs appuis. Et qui s’entraîne le mieux ? Les Américains”, développe-t-il. “En m’entraînant plus sérieusement, j’ai commencé à regarder des highlights de la NFL et des entraînements pour voir comment les joueurs se développaient en musculation, sur les appuis, la vitesse, etc. Et inévitablement, je me suis intéressé à ce sport parce que les meilleurs athlètes sont là-bas.”
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Pour Macéo Beard-Aigret, le foot US, comme on l’appelle parfois en France, est une affaire de famille. Son père, américain, ne loupe rien : “Avec lui, la NFL, c’est tout le temps, mais vraiment tout le temps, de 7 heures du matin jusqu’à 23 heures.” Mais il faut attendre l’adolescence pour que la passion paternelle atteigne le fils, qui révèle très vite son talent dans la discipline. Si bien qu’à 24 ans, il s’est forgé une belle carrière de footballeur américain en Europe. Aujourd’hui, le defensive back des Mousquetaires de Paris veut tenir la promesse fixée à lui-même et affichée sur le mur de sa chambre d’ado : jouer en NFL.
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Aller en NFL, un objectif, mais pas une fin en soi
Pour cela, les deux Français devront passer par les dix semaines de l’IPP qui débute en janvier 2025. Au programme, des entraînements, du travail théorique et tactique et pour terminer une démonstration de leurs capacités athlétiques et techniques lors d’un combine à l’université de Floride du Sud. À la clé, la possibilité d’être recruté en tant qu’agent libre par une des 32 franchises ou, s’ils sont éligibles, d’intégrer la draft NFL 2025.
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Trouabal va s’appuyer sur son expérience de rugbyman, qui lui “donne un peu d’avance sur le programme” notamment “sur les tests d’agilité et de vitesse”, même s’il reconnaît qu’il lui faudra faire plus pour espérer évoluer au plus haut niveau du football américain au poste de receveur. “Je sens que je progresse beaucoup ces derniers temps, mais je pense que je peux pousser la machine encore plus loin : courir plus vite, sauter plus haut, être plus agile et plus explosif. Et sinon, c’est apprendre le jeu, maîtriser toutes les subtilités tactiques, techniques et les règles pour pouvoir faire ce que je veux”, confesse-t-il. Des étapes pour pouvoir enfiler le fameux équipement, les protections et le casque, qui sont de son propre aveu “dans le top 3 des tenues les plus stylées, tous sports confondus”.
Footballeur depuis ses 16 ans, Beard-Aigret peut compter sur sa “compréhension du jeu, une qualité rare pour les joueurs internationaux”, et son caractère “ultra compétitif” pour se faire remarquer au sein du programme et faire son trou en NFL. “Le jour où j’y serai [en NFL], je ne vais pas juste me satisfaire d’y être”, assure-t-il. “Et quand je vais jouer en NFL, je ne vais pas juste me satisfaire de jouer en NFL. Je sais que mon côté naturellement compétitif va toujours me driver.”