Il y a des soirs où l’on perd un peu la notion du temps et de l’espace. Des soirs où l’on ne regarde plus l’heure, le soleil qui se couche, et encore moins le temps qui coule, mais lors desquels on accepte de se laisser porter, comme un petit songe, en attendant que la magie s’arrête quand elle l’aura décidé. Voilà comment, ce soir-là, au Relais Plaza, l’annexe du palace que l’on ne présente plus et de son restaurant gastronomique étoilé, s’est joué une petite parenthèse dont on se souviendra longtemps.
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Pour la première fois, le chef étoilé Jean Imbert et le petit prodige Valentin Raffali – repéré dans Top Chef ou, quelques années plus tôt, chez nous – cuisinaient ensemble. Une association aussi surprenante qu’évidente — tant leur parcours, leur philosophie de vie, de cuisine et de travail se répondent et se font écho — autour d’un menu unique, inédit, dédié aux recettes de leurs grands-mères respectives.
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Les recettes de “Mamie”, qui étaient déjà l’essence et l’âme du Relais Plaza de Jean Imbert, venaient, ce soir-là, se conjuguer aux petits plats de la grand-mère de Valentin Raffali. Celle qui l’a vu grandir, éclore, mais aussi celle qui a travaillé, de nombreuses années durant, dans les couloirs du Plaza Athénée. Alors, aussi surprenante cette aventure culinaire puisse-t-elle paraître au premier abord, difficile d’y voir, finalement, un simple hasard.
À table, les deux chefs ont travaillé et imaginé pendant de longues journées un menu en dix temps, puisant subtilement et délicatement dans la nostalgie et leurs souvenirs d’enfance. Ainsi sont arrivés à table, dans l’un des plus grands et prestigieux palaces de la capitale, des plats réconfortants, chaleureux, sensibles et, disons-le, roboratifs.
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Au menu : une terrine collégiale de “nos deux mamies”, un œuf cocotte “du dimanche” aux cèpes et à l’estragon, ou encore une salade tiède “d’un lendemain de pot-au-feu”.
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Pour la suite, un gratin de daurade “à la cuillère” et des cuisses de grenouilles en persillade. Puis, les plats de résistance, à partager comme lors d’un dimanche en famille : un filet de bœuf en sauce, accompagné d’une béarnaise volontairement “ratée” et de frites “mal coupées”. Ou encore, ce dont on se souviendra un moment, les spaghettis “au jus d’agneau rôti de la veille” et ail en chemise de la grand-mère de Valentin Raffali. Généreux, copieux.
Comme lorsqu’ils étaient petits.
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Pour les desserts : un gâteau de riz aux fruits confits, sublimé par la prodigieuse cheffe pâtissière du Plaza Athénée, Elisabeth Hot, et une pomme blanche caramel, épaulée d’une crème glacée rhum-raisin. Puis un nougat tiède, en bouquet final, servi à même la casserole en cuivre, en mémoire des “vacances à Montélimar”.
Mais si ce repas était aussi inédit qu’important, c’est surtout par la beauté de voir deux chefs, dont les profils se font subtilement écho, cuisiner ensemble, dans un palace parisien. L’un ayant gravi les échelons à la force de ses bras, de sa cuisine, de son mental, en s’affranchissant des mauvaises langues, pour devenir le chef étoilé d’un des restaurants les plus emblématiques de la capitale et du monde, et l’autre, jeune et si grand à la fois, grandissant en embrassant ses rêves, son destin et la sincère et sensible ambition qui l’anime et l’habite depuis tout petit.
Article rédigé dans le cadre d’une invitation presse par le Plaza Athénée et l’agence I’M PR.