Noël Le Graët n’est plus le président de la Fédération française de football. Après onze ans de mandat, il a présenté sa démission lors du comité exécutif extraordinaire de la FFF ce mardi, acceptée par les autres membres. Une décision qui vient conclure plusieurs mois de turbulences marqués par des accusations de harcèlement, une mission d’audit accablante de l’inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR), et plusieurs dérapages verbaux.
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Le rapport d’audit de l’IGESR, rendu le 15 février, a en effet limité la marge de manœuvre du Breton, lâché depuis des mois par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra pour qui “le statu quo est impossible”.
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Selon les inspecteurs, Le Graët “ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français” compte tenu notamment de son “comportement inapproprié […] vis-à-vis des femmes”. “NLG” est aussi visé depuis mi-janvier par une enquête pour harcèlement moral et sexuel.
Le Breton a démenti toutes les accusations de harcèlement et dénoncé une mission d’audit “biaisée”, mais il doit désormais se rendre à l’évidence : son Comex, autrefois si fidèle, ne le soutient plus.
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Après ce départ, le vice-président Philippe Diallo gardera les rênes jusqu’à l’Assemblée fédérale du mois de juin et plusieurs sources internes le verraient même prolonger son intérim au-delà.