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L’adage est indéniable, le sexe séduit. Si bien que cela devient en quelque sorte la marque de fabrique de la maison homonyme du jeune mais talentueux Ludovic de Saint Sernin. Ses laçages, robes suggestives et paillettes deviennent une obsession. 31 ans et un CV déjà bien rempli avec : un diplôme à l’école Duperré, un passage chez Saint Laurent et Balmain. Mais surtout, un génie. Celui d’avoir osé briser en toute détente les frontières du genre. Car ce qui a poussé ce Belge et Parisien d’adoption à se lancer dans la création, c’est son amour des femmes et de leurs vêtements. Aux prémices de sa carrière, il tombe sous le charme des photographies homoérotiques et BDSM de Robert Mapplethorpe en lisant le livre de Patti Smith – il ne découvrira que plus tard que leurs destins seront liés en reprenant les rênes de la maison Ann Demeulemeester (malheureusement pour seulement une saison, puisque le créateur à quitter la direction artistique en mai 2023), qui habillait la rockstar, mais on y reviendra.
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Non genré, mais pas moqué
Coup de génie ou révélation, il se tourne vers la mode masculine sans délaisser les pièces féminines. L’homme LdSS est sensuel, féminin et sexy. “Je dessinais déjà ce type de pièces destinées à des femmes, mais je ne m’étais jamais dit que je pouvais les porter. Donc aujourd’hui, je suis un peu en train de réaliser mon rêve d’adolescent en portant les vêtements des filles que j’admirais à l’époque”, confiait-il dans les colonnes de Numéro en février 2022. C’est donc avec des robes, des jupes et ce fameux slip à œillets décliné en strass ou en cuir qu’il a su faire la différence pendant la Fashion Week masculine en 2017. Ce fut une évidence : la féminité qu’il insuffle chez l’homme est bourrée de naturel.
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Dans le dressing des reustas
Seul à surfer sur l’homoérotisme avec des pièces masculines qui séduisent aussi un grand nombre de femmes, LdSS devient vite la nouvelle coqueluche des stars et des tapis rouges. Rihanna, Timothée Chalamet, Alexa Demie et Dua Lipa sont les premiers à avoir succombé à son style habillé, mais déshabillé. Ses robes faites de lanières de strass qui semblent glisser sur la peau ont su faire tourner les têtes. Si bien que tout le monde l’attendait aux commandes de la maison Ann Demeulemeester lors de la dernière Fashion Week. Et il ne s’est pas loupé ! Ses looks rock mais sexy, sensuels mais discrets, structurés mais fluides, ont conquis le tapis bleu des Oscars 2023. L’image d’Hunter Schafer dans le look qui clôturait le show Ann Demeulemeester est celle qu’on retient de cette soirée, comme ce nom à quatre mots, Ludovic de Saint Sernin, qu’on aura beaucoup de mal à oublier.
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