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Ce lundi matin du 13 février, j’ai eu la chance d’assister à mon premier match de football américain au Grand Rex. Et pas n’importe lequel, puisque c’était celui du 57e Super Bowl, voyant s’affronter les Kansas City Chiefs d’un certain Patrick aux Philadelphia Eagles d’un mec qui a inscrit sur son maillot qu’il est blessé. Comme je ne connaissais rien au football américain à part quelques règles et postes clés (appris grâce au manga Eyeshield 21), j’ai été épaulé par un admirateur des Eagles et un fan des Chiefs. Résultat, ils étaient accompagnés de ce qui était l’équivalent d’un enfant de 8 ans. Mais c’était marrant.
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“Le logo des Kansas City Chiefs, on dirait celui de KFC”
L’avant-match a commencé par un jugement pur et simple de la charte graphique de chaque équipe. Franchement, on ne va pas se mentir, mais les Eagles mettent un cyclone aux Chiefs. D’un côté, on a un fier aigle sur un fond vert foncé plutôt sympa, et de l’autre, une pointe de flèche blanche avec deux lettres, le tout sur fond rouge. J’ai cru que c’était l’ancien logo de KFC, puis je me suis rappelé que le Kentucky, ce n’était pas le Kansas. N’empêche, ça m’a donné faim.
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“Pourquoi le coach de KFC, on dirait qu’il regarde constamment un menu au restaurant ?”
Je connais la règle principale du football américain : l’équipe offensive a quatre essais pour avancer de 10 yards (9 mètres). Si elle réussit, elle bénéficie de quatre nouveaux essais pour avancer à nouveau de 10 yards, le tout jusqu’à la zone du touchdown. Par contre, pour le reste, c’est une galère à comprendre. Déjà, le coach des Chiefs a tenu un menu dans sa main tout le match, et parfois, on venait lui prendre sa commande. L’autre coach, en mode école de commerce, imitait de temps en temps l’aigle. OK, chelou.
Puis quand une équipe ne réussit pas à marquer, c’est une autre équipe qui rentre sur le terrain. Genre une équipe défensive. Et ce n’est pas fini, car pour des renvois ou actions spécifiques, il y a aussi une équipe spéciale. Non mais les mecs, si vous souhaitez faire jouer toute la ville de Philadelphie, dites-le tout de suite, on va organiser une kermesse. Déjà que je galérais à retenir Patrick Mahomes (mon joueur préféré, j’adore ce type), Hurts et les frères Kelce, là, c’est trop.
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“Comment ça Rihanna est enceinte ?”
Rihanna était la personne que je connaissais le plus lors de cet événement. Loin d’attendre son retour avec impatience, j’ai été agréablement surpris par sa prestation sur cette arène de Smash Bros. Après avoir écouté ses meilleurs hits, j’ai enfin remarqué qu’elle était enceinte, et personnellement, ça ne m’a fait ni chaud ni froid. Mon esprit était concentré sur la remontada des Chiefs de KFC. À ce moment, j’étais devenu un fin et subtil amateur de football américain, notamment grâce à la prestation de Patrick Mahomes (mon joueur préféré, j’adore ce type).
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“Et les passes en arrière alors ?”
Les phases de jeu sont très courtes. Grand maximum cinq secondes. Allez, dix secondes si un type se met à parcourir tout le terrain. Le chronomètre ne descend jamais, quand bien même, il n’y a que quatre quart-temps de quinze minutes chacun. Avant chaque engagement, le quarterback annonce une stratégie qui fonctionne une fois sur deux. Alors je me suis posé la question : pourquoi ne pas faire comme au rugby et partir sur une phase de jeu longue, avec des passes en arrière ? Apparemment, c’est autorisé, mais personne n’y pense. Je supporterai corps et âme l’équipe qui met ça en place.
“Putain, c’est long”
Un match de foot, c’est deux heures grand maximum. Un match de basket, c’est à peu près pareil, tout le comme le rugby d’ailleurs. Le handball, c’est réglé en une heure et demie pas plus. Pour ce Super Bowl, je suis arrivé à minuit et reparti à 5 heures du matin. Non mais c’est quoi, ça ? D’où on a plus de temps de pause que de temps de jeu ? D’où j’ai vu plus de publicités que de moments où Patrick Mahomes (mon joueur préféré, j’adore ce type) fait de petites percées à travers le bloc défensif pour ensuite lâcher un pruneau en touche ? Je comprends que sur place, on vende des entrées-plats-desserts, mais le truc dure une éternité. Bon, au moins, le prix du billet doit être vite rentabilisé.
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“Donc il y a un mec, son seul rôle, c’est de tirer dans le ballon ?”
Alors que mes paupières se battaient entre elles pour rester ouvertes, voilà que Patrick Mahomes (mon joueur préféré, j’adore ce type) se met à jouer la montre. Mais il ne joue pas la montre comme un joueur de football se cachant près du coin de corner ou se roulant au sol, il fait bien mieux. Patrick Mahomes (mon joueur préféré, j’adore ce type) pose un genou au sol, puis s’arrête de jouer. Ensuite, c’est au tour du coach KFC de prendre temps mort sur temps mort pour faire descendre le chrono à six secondes. Dès lors, les Chiefs font rentrer un type dont le seul rôle est de tirer entre les poteaux. C’est tout. En regardant bien, on voit clairement que c’est le moins athlétique des joueurs et qu’il ne vit que pour son pied droit. Bon, au final, il marque les trois points et offre le titre aux Chiefs. J’ai rien compris à la stratégie, mais ça m’a enlevé toute hype vis-à-vis de ce sport. Si gagner du temps est l’objectif de fin, faites au moins revenir Rihanna, qu’on s’enjaille un peu.
Bon, au final, malgré les cinq heures de cul posé dans un siège et la nuit blanche passée, ce fut un agréable moment, car le match était apparemment totalement fou comparé aux autres matches de l’année. J’ai même acheté une casquette des Eagles, alors qu’ils ont perdu et que je ne connais que deux joueurs. Mais entendez-moi bien : surveillez Patrick Mahomes de près, je pense qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui.