On se souvient de la démonstration de courage et de solidarité de Lewis Hamilton en 2021, qui remportait le tout premier Grand Prix du Qatar avec un casque aux couleurs arc-en-ciel vissé sur la tête. C’est un choix pas si anodin quand on connaît le contexte légal du pays, dans lequel l’homosexualité est illégale, condamnée à une peine d’amende assortie de sept ans de privation de liberté, voire de peine de mort pour les personnes de confession musulmane.
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En 2021, le casque reprenait les couleurs des différentes communautés LGBTQIA+ et était décoré de la mention “We stand together” à l’arrière, “Nous restons unis” en français. Le pilote avait été félicité pour son acte et, à l’approche du second GP du Qatar, Lewis Hamilton a récemment déclaré à la BBC qu’il arborerait à nouveau un casque aux couleurs arc-en-ciel le 8 octobre prochain.
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“En 2021, c’était angoissant parce que je ne savais pas comment le pays allait réagir. Mais c’est incroyable de rencontrer des gens qui sont incroyablement reconnaissants que j’aie utilisé ma plateforme pour quelque chose d’aussi important, pour qu’ils se sentent inclus”, a déclaré le septuple champion du monde. Sans pour autant jeter la pierre sur le Qatar, Hamilton contextualise : “C’est un pays qui est très jeune. Il a fallu beaucoup de temps à l’Occident pour en arriver là où il est [en termes de droits humains, ndlr]“.
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La Formule 1 l’a déjà prouvé : elle est en avance sur son temps lorsqu’il s’agit de défendre les droits humains et Lewis Hamilton reste l’un de ses plus fervents militants. Dans un entretien pour le média RacingNews365, il encourage d’ailleurs les autres sportifs de haut niveau, à la portée médiatique importante, à s’engager également : “Tout le monde pourrait en faire plus”.
Il y a de quoi regretter la lâcheté de nos Bleus lors de la dernière Coupe du monde de football au Qatar durant laquelle les équipes en compétition, ainsi que les supporter·rice·s dans les stades, avaient l’interdiction formelle de porter tout signe de soutien à la communauté LGBTQIA+. Hugo Lloris, capitaine de l’équipe de France, avait réagi à cette interdiction : “Je peux être d’accord ou pas d’accord avec leurs idées, mais je dois montrer du respect par rapport à cela”.