Depuis la nuit des temps, tout le monde sait que les jeunes ne font rien comme les autres. Ils aiment être à contre-courant des normes établies et c’est ce qui permet à nos sociétés de ne pas s’écrouler sous le poids de la ringardise et de la poussière. Les membres du groupe légendaire The Who chantaient dans “‘My Generation” qu’ils préféraient mourir plutôt que de devenir vieux et cons (tout comme Jacques Brel, d’ailleurs). Je suis sûre que vous avez déjà vu passer des citations sur fond arc-en-ciel où on pouvait lire que le secret d’une belle vie était de vieillir tout en gardant son âme d’enfant.
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Personnellement, j’ai toujours été persuadée de faire partie de ces personnes super agréables qui deviendront des papys et des mamies super cool qui fileraient en douce quelques clopes et encore plus de billets à leurs petits enfants, mais tout vient de s’écrouler. Je ne sais plus vraiment qui je suis et surtout quelle vieille je vais devenir (vous sentez la drama queen en moi ?). Parce que je viens d’apprendre que la Gen Z (les jeun’s nés entre 1997 et 2010) aime de plus en plus l’odeur du sang et ça m’a un peu choquée. Suis-je en train de devenir réac ?
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Le New York Times nous dit que les jeunes amateurs de parfums préfèrent désormais avoir une odeur particulière qui intrigue plutôt que de sentir simplement bon. En gros, ils en ont un peu marre des odeurs conventionnelles qui envahissent le monde olfactif actuel, qu’ils trouvent trop lisse et ennuyant. Quand on en a marre de sentir le bois de santal, le patchouli, la fleur d’oranger et le musc, on se retourne vers quoi ? La sueur, bien sûr.
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C’est tant mieux, puisque les nouveaux parfumeurs n’ont pas peur de choquer nos narines et créer de plus en plus de senteurs atypiques. Il y a le parfum Anarchist A_ qui sent l’encre et l’argent sale ou encore Eau de Space qui contient des effluves de latex, de biscuits et de poudre à canon. Même si je ne sais vraiment pas quoi en penser, je vais essayer de me mettre en mode Jean-Claude Van Damme et d’ouvrir mon esprit au maximum. Comme ça, quand je m’assiérai à côté d’un gamin qui sentira la chambre de motel humide, le papier peint écaillé et la neige qui fond, je ne vais pas sursauter de dégoût et j’aurai une réaction de future grand-mère cool qui file en douce quelques clopes et encore plus de billets à ses petits-enfants.