L’eau minérale de Cristiano Ronaldo n’est-elle qu’une immense arnaque ?

Publié le par Robin Panfili,

© URSU

Le footballeur s’est associé avec une marque d’eau minérale… qui semble s’être pas mal arrangée avec la vérité.

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Il y a quelques jours, le footballeur Cristiano Ronaldo a annoncé une grande nouvelle. Eh non, pas son retour dans un championnat européen, mais plutôt qu’il allait devenir le nouveau parrain d’une eau minérale, URSU, implantée au nord de Madrid. Une eau et une marque qui se décrivent comme un liquide pas comme les autres, “bien plus que de l’eau”, aux nombreuses vertus permettant “d’améliorer la qualité de vie de la population”. Elle se vante aussi de puiser son eau dans la source d’Ávila, l’une des plus réputées du pays et affranchie des “agressions extérieures, avec des caractéristiques stables et permanentes, sans souffrance humaine ni contamination chimique”.

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Mais il y a un hic. Dans une enquête récente publiée par El País, cette eau minérale ne serait pas aussi bénéfique que ce que la marque veut nous le faire croire. Des journalistes de sa rubrique gastronomie ont enquêté et en sont arrivés à la conclusion suivante : “Un certain nombre de revendications sont exagérées dans les publicités et promotions de l’URSU”. D’abord, ils affirment qu’aucune preuve et aucune étude ne démontrent que l’eau d’Ávila soit “meilleure” que les autres. Au contraire, même. Par ailleurs, la réglementation en vigueur ne permettrait pas à des entreprises de mettre en valeur tel ou tel bienfait de la source.

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Un autre reproche fait à l’eau minérale, soutenue par Cristiano Ronaldo, repose sur les présumées caractéristiques antioxydantes de cette dernière. De la poudre aux yeux selon le quotidien espagnol qui rappelle que “la capacité de l’eau à être antioxydante est pratiquement inexistante – à tel point que l’eau est utilisée comme substance de contrôle dans les tests pour mesurer les propriétés antioxydantes dans d’autres produits”.

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Enfin, une rapide recherche sur Internet a permis aux enquêteurs de El País de démontrer que l’image utilisée pour montrer les sources d’Ávila est, en réalité, celle de cascades situées à quatre heures de route de là, au Portugal. Et pour finir en beauté, la dernière des fausses affirmations présentées par El País porte sur la teneur en pH de l’eau à l’intérieur des bouteilles. Si la marque affirme proposer des taux de 9, le nombre le plus élevé recueilli dans les données et conclusions de l’enquête était de 8,62 – ce qui signifie que le véritable niveau de pH est trois ou quatre fois inférieur à celui affiché sur les bouteilles.