Le Ricard vraiment absent des rayonnages de supermarchés cet été ?

Publié le par Konbini avec AFP,

(© Philippe Huguen / AFP)

Panique sur l’apéro !

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Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, s’est dit lundi “pas sûr” que les consommateurs trouvent des produits Pernod Ricard cet été dans les rayons du leader des supermarchés français en raison d’un désaccord commercial avec le géant agro-industriel.

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“Pour le moment, on négocie avec eux à travers toute l’Europe pour que les Français puissent avoir leurs bouteilles”, a expliqué sur BFM/RMC M. Leclerc, selon qui le différend commercial avec le numéro deux mondial des spiritueux dure depuis six mois.

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“Ça montre que ce n’est pas si simple de négocier, même pour un grand distributeur”, même s’il a des alliances à l’achat avec d’autres enseignes européennes pour améliorer le rapport de force avec les fournisseurs agro-industriels, “avec Ricard qui est le roi de la marge et du profit dans son secteur et qui peut se passer pendant un an de vendre chez E.Leclerc”.

“Tout ça finira chez le médiateur” des relations commerciales, a encore estimé Michel-Édouard Leclerc, pour qui “E.Leclerc a plus à perdre [que les industriels, ndlr] en termes de chiffre d’affaires à ne pas avoir de Coca ou de Ricard” dans ses supermarchés. “Mais en termes de crédibilité auprès de nos clients, ce n’est pas bon non plus d’avoir du Ricard trop cher”, a-t-il encore dit.

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Pernod Ricard, qui fournit les supermarchés en produits comme Ricard, Ballantine’s, Suze, Havana Club et Jameson, s’était dit mercredi “confiant” et avait indiqué à l’AFP “travailler activement” pour trouver une solution “dans les plus brefs délais” afin de reprendre les approvisionnements.

En l’état, les deux entreprises n’ont pas trouvé d’accord commercial, ce qui entraîne un arrêt de l’approvisionnement et donc une disparition progressive des produits des rayons, a détaillé une source proche du dossier, faisant état de “discussions” en cours et réfutant les termes de “conflit” et de “boycott”.

En 2019 déjà, Pernod Ricard et E.Leclerc n’avaient pas réussi à trouver un accord tarifaire et le leader français de la distribution alimentaire avait provisoirement déréférencé toutes les marques du groupe de spiritueux dans ses magasins. Le différend avait duré plus de deux mois avant que les produits ne reviennent progressivement dans les rayons.

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