Pour les néophytes de la mode, comme ma chère et aimée tante Fatima, plus de 70 années au compteur (et à qui je dédie cet article), Pierre Cardin n’est pas vraiment une référence côté maison de mode. C’est, à l’inverse, une excellente marque de chaussettes pour hommes qu’elle glane dans les outlets et marchés. Autant vous dire que j’ai hérité d’une image très discutable de la marque. Ce come-back sur les podiums, après une pause de 30 ans, me fait pourtant retourner ma veste (et mes chaussettes).
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Des silhouettes du turfu… et Mireille Mathieu
Dimanche 5 mars, je me suis donc rendue aux salons historiques Faubourg Saint-Honoré, pour admirer les quelque 60 silhouettes du défilé. Cela peut paraître paradoxal, mais chaque outfit semble à la fois simple et complexe. Épuré et travaillé. Futuriste et contemporain (le thème de l’espace est respecté, mais de façon effortless). Oubliez donc les robes à tête de lion, les tenues d’astronautes ou les happenings tapageurs dont l’autrice de ces lignes est pourtant assez fan et auxquels la Fashion Week aime nous habituer. Ici, on est là pour les coupes, les couleurs et les tissus. Certain·e·s seront peut-être déçu·e·s de ce manque de grandiloquence. D’autres seront ravi·e·s de renouer avec les fondamentaux. Bref, c’est planant (sans mauvais jeu de mots), et réconfortant juste ce qu’il faut.
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Côté people et potins (ne mentez pas, c’est aussi et surtout cela qui vous intéresse), je n’ai hélas pas reconnu grand monde, si ce n’est… Mireille Mathieu. Oui, oui. Pas sûr que cela m’aide à avoir une image moins vieillissante de la griffe, cela étant, une icône reste une icône, je ne peux le nier. Le reste du front row près de mon seat semble être du milieu journalistique ou de la création de contenu. Beaucoup ont d’ailleurs les fameuses lunettes Evolution, ce qui leur confère un côté interstellaire des plus tendances. Les influenceurs font bien leur taf : à mon tour, j’ai envie de dépenser 200 balles dans une de ces paires de solaires que je ne porterai jamais ailleurs que pour une story Insta. Une chose est sûre : je sais désormais que Pierre Cardin, c’est plus qu’un Palais Bulles (où je rêve toujours d’aller, si jamais) et des chaussettes du chémar. Le décollage est réussi.
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