Dans le monde de la gastronomie, les chefs ont souvent tendance à mettre en valeur le savoir-faire et leur amour de la cuisine héritée de leur mère ou de leur grand-mère. S’il y a parfois un peu d’opportunisme ou de storytelling derrière ce manège, pour d’autres, cela sonne comme un hommage profond et sincère. C’est ainsi qu’est né Chez Mama Sacko & Fils, un restaurant éphémère, porté par Badoit et imaginé par Phamily First, où Mory Sacko a invité sa mère à cuisiner avec lui autour d’une expérience gastronomique en hommage aux souvenirs culinaires de son enfance et plus particulièrement la cuisine sénégalo-malienne de sa maman.
Publicité
“Le défi était d’imaginer le restaurant de mes rêves. Le problème, c’est que le resto de mes rêves, je travaille déjà dedans, c’est MoSuke”, sourit Mory Sacko. “Alors j’ai poussé la réflexion plus loin et j’ai eu cette idée d’un restaurant dans lequel je cuisinerais avec ma mère. Avec mes frères, on rigole souvent en disant qu’elle tient déjà un peu un restaurant, en cuisinant pour une famille aussi nombreuse que la nôtre, et même souvent pour ses voisins.”
Publicité
Lorsque l’idée germe dans sa tête, il se pose toutefois une question cruciale : sera-t-elle partante ? “Je pensais que j’allais devoir la convaincre et batailler, mais cela a finalement été très simple. Elle m’a répondu du tac au tac : ‘Pas de problème, je vous ferai un thieb.'” Si le restaurant éphémère Chez Mama Sacko & Fils a pris forme dans le parc de la Villette, à Paris, c’est pourtant à la maison, là où elle a ses habitudes, qu’elle a cuisiné son thiéboudiène. “Elle a tout fait à la maison, dans sa cuisine, et on a tout amené en voiture, pour charger les frigos”, rigole Mory Sacko.
Publicité
Pour le reste de la carte, Mory Sacko s’est posé avec sa maman afin de passer en revue les options possibles. Une manière de construire le repas bien différente de ce que le jeune chef a connu auprès de grands chefs, ou avec la brigade de sa table étoilée, MoSuke. “Ça change un peu de ce que je connais, c’est sûr. Je peux moins négocier, disons…”, sourit-il. “Alors je lui suggérais des idées, et c’est elle qui validait ensuite. Franchement, c’était beaucoup plus simple que ce que je m’étais imaginé.” Ensemble, ils se sont mis d’accord sur une salade d’attiéké, des pastels au bœuf ou encore un dibi d’agneau.
Un dibi, justement, que l’on a pu voir (et sentir) arriver de très loin. “On a lancé un immense barbecue derrière les cuisines, dans le parc, pour se rapprocher de la manière la plus traditionnelle et authentique de le manger, comme au Sénégal, directement sorti du feu”, explique Mory Sacko. Une fulgurance, mais pas la seule, puisque l’expérience à table a été accompagnée d’une expérience sensorielle inédite autour de mocktails signatures imaginés par le mixologue de renom Matthias Giroud, au gingembre, hibiscus, bissap, tamarin.
Publicité
“Cette expérience m’a donné envie de cuisiner plus souvent avec elle. Pas d’ouvrir un restaurant, car c’est trop de boulot. Mais on pourrait imaginer de reproduire l’expérience dans des petits événements ou des festivals. Pourquoi pas, après tout”, rêve Mory Sacko.
Article rédigé dans le cadre d’une invitation presse par Badoit.
Publicité