La saison des Saint-Jacques va atteindre des records d’abondance

Publié le par Konbini avec AFP,

© Jannet Serhan / Unsplash

Il y aura de la coquille au menu cet hiver.

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Bien gérées et moins pêchées, les populations de coquilles Saint-Jacques ont atteint de nouveaux records d’abondance en 2024 dans les deux principaux gisements français, la biomasse exploitable bondissant même de 56 % en baie de Seine, a annoncé l’Ifremer mardi. Dans le gisement de la baie de Seine, “l’abondance de coquilles Saint-Jacques atteint cette année un nouveau record historique”, souligne l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) dans un communiqué de presse.

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La biomasse totale exploitable, c’est-à-dire la quantité de coquilles Saint-Jacques de 110 mm ou plus, est estimée à plus de 137 000 tonnes, un niveau qui pulvérise le précédent record de 2022 établi à 105 000 tonnes. Cette biomasse exploitable est ainsi en hausse de près de 56 % par rapport à l’an dernier.

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“Ces résultats témoignent de la réussite des mesures de gestions mises en place dans la baie de Seine depuis 2016”, souligne l’Ifremer. “L’instauration d’une jachère tournante a permis non seulement une augmentation importante de la population de coquilles depuis huit ans, mais également une répartition relativement homogène de la biomasse entre les différentes zones de la baie.”

En baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), la biomasse exploitable est estimée à plus de 64 200 tonnes, en comptant les coquilles de plus de 102 mm, la taille minimale réglementaire en vigueur jusqu’à présent. Mais cette taille réglementaire est portée à 105 mm à partir de la saison de pêche 2024-2025, ce qui ramène la biomasse exploitable à 58 250 tonnes (+5 % par rapport à 2023).

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La biomasse totale dans la baie, tous âges confondus, dépasse cette année 94 000 tonnes, en augmentation de 3 %, soit “un nouveau record sur les derniers 63 ans”. L’Ifremer explique ce nouveau record par “les efforts mis en place par les pêcheries françaises”, notamment “la diminution globale de l’effort de pêche par la mise en place de dates et d’horaires de pêche et l’amélioration de la sélectivité des engins avec l’utilisation d’anneaux de drague plus grands”.

Deux campagnes sont menées chaque année par l’Ifremer sur les deux principaux gisements de coquilles Saint-Jacques françaises pour évaluer les populations et assurer une bonne gestion de la ressource. La saison de pêche a démarré officiellement le 1er octobre en baie de Seine et le 2 octobre en baie de Saint-Brieuc.