Là, vous vous dites sûrement : “Mais ça ressemble à quoi, le Festival international de mode, de photographie et d’accessoires ?” Et pour vous la faire courte (ou pas), je vous dirais qu’il vous faut d’abord une villa. Mais pas n’importe laquelle. C’est la villa Noailles qu’on veut. Elle est située à Hyères, à quelques rayons de soleil de Toulon et sur une haute colline recouverte de fleurs, d’œuvres d’art et de fashions sursapés.
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Et elle a du vécu, cette villa ! Cent ans d’histoires, d’expositions, d’artistes, de créateurs, d’objets amassés avec amour et goût au fil du temps et un festival qui célèbre tout cela. Et pour qu’il devienne l’un des events mode les plus importants du monde, il vous faut à chaque fois un jury qui envoie. Alors une année on invite le directeur du style de Schiaparelli. Une autre, la tête pensante derrière Y/Project, Diesel, et bien sûr Karl Lagerfeld. On y ajoute des gagnants devenus des superstars du vêtement comme Viktor&Rolf, Anthony Vaccarello ou encore Julien Dossena. Pour la 39e édition, on garde un jury d’exception – avec Nicolas Di Felice, DA de Courrèges, en président – et 10 finalistes qui viennent des quatre coins du monde : Japon, Hongrie, France, Israël, Belgique…
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Quand on arrive à la villa Noailles, elle est beaucoup plus pimpante que nous. Mes cheveux sont encore humides de pluie bruxelloise et les douces températures d’automne qui bercent le Sud n’ont pas encore réussi à réchauffer mon cœur blasé par huit heures de train. Mais l’amour de la mode et les bouchées de chèvre-miel frites vont vite enjoliver tout ça.
Comme il se veut dans la fashion sphère, tout va super vite. Donc à peine sortie de la gare joliment déserte de Hyères, j’enfile ma petite robe noire et je fonce au cocktail dînatoire de Chanel. Il y a du beau monde, une chanson de Brandy dans les enceintes et Mel Ottenberg, le rédacteur en chef stylé du tout aussi stylé Interview Magazine. On tape quelques bises et un peu plus de conversations avant de s’engouffrer dans un van noir aux vitres teintées direction l’aéroport. Déjà sur le départ ? Pas du tout. Je fais mon arrivée à la soirée de Konbini, judicieusement baptisée Konbini Airlines. Ne le répétez à personne mais la légende veut que quelques fashion journalists en full Gucci et Miu Miu en sont presque venus aux mains pour récupérer les huit, et seuls, T-shirts Konbini Airlines portés par les barmen. Iconique.
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Le lendemain est tout aussi mode, et après une journée ensoleillée remplie de petites œuvres d’art et de gros potins mondains, on entre à la file indienne dans la fameuse grange qui va abriter le défilé et, bien sûr, tout le gratin de la mode internationale qui a fait le déplacement pour l’occasion. Et on n’est pas déçus ! Les mannequins déambulent avec des culottes de chasteté, des jeans déstructurés qui laissent respirer nos poignées d’amour, des chaussures-gâteaux, et il y a même un pantalon recouvert de plaisir et de semence humaine ?! Qui vous a dit que la mode était devenue ennuyeuse ? Pas nous, en tout cas.
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Les 10 finalistes mode de la 39e édition du Festival international de mode, de photographie et d’accessoires nous apprennent que dans un futur très proche, notre perfecto nous servira de chaise massante, qu’on pourra jardiner sur notre tête et utiliser nos anses de sac à main pour en faire un T-shirt sexy et aéré. Pourquoi ? Parce que c’est la mode, bébé. Et si vous êtes aussi fan de fashion et de nouveautés que nous, on vous laisse avec les créateurs de demain et leurs récompenses :
- Le Grand Prix du jury Première Vision est décerné à Dolev Elron
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- Le prix 19M des Métiers d’art et le prix L’Atelier des matières reviennent à Romain Bichot
- Le Prix de la collection éco-responsable Mercedes-Benz rentre au Texas avec l’Américain Logan Monroe Goff
- Le Prix du public est remis à Gaëlle Lang Halloo et sa collection très victoire de foot de 1998
Bon, le but n’est pas de vous submerger de mode non plus. Donc retrouvez les lauréats de photographie, d’accessoires et les autres finalistes mode sur l’Instagram de la villa Noailles. Croyez-moi, là-bas, il y a assez d’inspiration pour remplir vos moodboards Pinterest pendant cinq vies. Au moins.