JO 2024 : le monde ne se remettra jamais du style déjà culte de la tireuse Kim Yeji

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

© Charles McQuillan/Getty Images via AFP

La tireuse sud-coréenne Kim Yeji a raflé la médaille d’argent, battu le record du monde, mais est surtout devenue une icône des internets.

A voir aussi sur Konbini

À ce stade, c’est une obsession : depuis la médaille d’argent de Kim Yeji, la Toile est en boucle sur son style, son flegme intraitable, sa concentration héroïque, sa gestuelle redoutable, ses tirs de pistolet à air comprimé remarquables et, pour briser ce champ lexical du combat : le doudou éléphant de sa fille accroché à sa ceinture. La sportive a battu le record du monde du tir à 10 mètres, aux côtés de sa colocataire et compatriote Oh Yejin, qui a raflé la médaille d’or et qui a également battu le record du monde. Deux reines.

Publicité

Sauf que ce que le monde a retenu, c’est le style marquant de Kim Yeji, son attitude désabusée et mystérieuse, sa main dans la poche, ses verres de visée sur le nez, son expression froide, son look techwear veste Fila et casquette floqués du drapeau sud-coréen et son air assassin. Tout est cool, main character energy et effortless chez Yeji. L’épreuve ressemble à peu de chose près à une battle royale, puisque les participant·e·s s’affrontent en même temps et doivent s’éliminer les un·e·s les autres. Loin de vouloir invisibiliser les exploits techniques des deux médaillées sud-coréennes, les internautes ont fait de Kim Yeji une icône.

Publicité

Sur X/Twitter, on partage même des vidéos de son record du tir à 25 mètres, lors d’une compétition mondiale qui a eu lieu en mai dernier, en Azerbaïdjan. Sa posture de tir a rappelé à certain·e·s le personnage de Satoru Gojo de Jujutsu Kaisen. François Faribeault, notre journaliste manga, évoque aussi une référence à la “Jojo pose” : “Dans le manga JoJo’s Bizarre Adventure, les personnages font toujours des poses très excentriques et charismatiques. La Jojo pose est devenue une trend sur les réseaux sociaux. Mais on préfère retenir la référence à Satoru Gojo, le BG aux yeux bleus de Jujutsu Kaisen.”

Publicité

Wired est revenu plus largement sur le style “badass” et “cyborg” des tireuses de cette catégorie, et surtout de leurs lunettes sur mesure qui semblent avoir été “arrachées” au super-vilain Deadshot. Leur aura met en évidence que la menace plane non pas à cause des pistolets, mais grâce à leur look et leur prestance. Car ce qui fait le jeu, c’est la cible, et ces verres complexes – composés d’une lentille, d’un iris mécanique et d’œillères – en assurent la précision.

Alors, de ces JO 2024, on n’oubliera pas le nageur Yazan Al Bawwab et son drapeau palestinien sur le torse, on n’oubliera pas les larmes de Coco Gauff et celles de Mélanie de Jesus dos Santos, on n’oubliera pas les performances merveilleuses de Simone Biles, on n’oubliera pas la revanche de Kaylia Nemour, on n’oubliera pas la rage de l’extrême droite face à l’osmose entre Aya Nakamura et la Garde républicaine, on n’oubliera pas les roses jetées dans la Seine par la délégation algérienne, et on n’oubliera pas les prouesses d’une nouvelle icône, Kim Yeji, et de sa camarade Oh Yejin.

Publicité