C’était une épreuve et une marche très haute à gravir, mais Pharrell Williams l’a franchie avec brio. Pour son premier défilé, le nouveau directeur artistique de la ligne homme de Vuitton a vu les choses en grand, sur le Pont Neuf, à la nuit tombée. Mais un autre défi de taille de la soirée se jouait en coulisses, où Jean Imbert avait la périlleuse mission de faire à manger pour près de 2 000 personnes. Dans une publication sur Instagram, il raconte ce défi fou, pensé depuis plusieurs mois après de multiples remous. “Début mars, je suis allé voir Pharrell dans son bureau. Il me donne la date de son premier défilé Louis Vuitton ! Je lui demande qu’est-ce que c’est, l’idée… Il me dit : ‘Look at this bridge!’ Je marque un temps d’arrêt et lui propose de servir à manger à ses 2 000 invités juste à la fin de son show”, se souvient-il.
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“Quatre mois plus tard, des centaines de Zoom, des milliers de boucles d’e-mails interminables, de groupes, plusieurs tastings au Plaza, l’arrivée sur la table il y a un mois du concert de Jay-Z, des dizaines de fois où on a dit qu’on annulait, Pharrell et Louis Vuitton ont écrit hier soir une page de l’histoire de la mode.”
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“Pharrell était déterminé à écrire l’histoire, et il l’a fait”
Jean Imbert confie qu’il aura fallu mobiliser pas moins de 350 personnes de ses équipes afin de relever cette mission pas comme les autres. “Nous avons relevé le défi de faire à manger sur le plus grand événement mode de ces vingt dernières années. Jamais je n’avais fait un projet de telle ampleur, et au moment où je poste ces photos, nous y sommes encore…”, dit-il. “Je me souviendrai toujours de ce meeting d’il y a quelques jours où tous les gens ont dit à Pharrell qu’il fallait penser à un plan B car le Pont Neuf, pour mille raisons de logistique/complications, cela ne serait pas possible finalement… Il a marqué un blanc. Puis a dit : ‘The bridge is also the B plan.’ Gros blanc à nouveau. Et tout le monde a compris qu’il n’y aurait pas de plan B. Pharrell était déterminé à écrire l’histoire et il l’a fait. Félicitations, mon ami, tu fais rêver.”
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Pour le menu, Jean Imbert nous a confié que chaque plat proposé ce soir-là a été pensé pour “raconter son histoire d’amitié avec Pharrell depuis douze ans”. Il cite notamment la sucrine, qu’il lui avait servie chez Colette il y a pas moins de douze ans, ou encore le Corn, Corn, Corn, qu’il lui avait cuisiné lors d’un dîner à New York il y a dix ans. Une aventure pas comme les autres, évidemment captée par l’objectif du photographe Boris Allin.