Lilou Wadoux a rendez-vous avec l’Histoire. Le dimanche 10 juin à 16 heures, quand l’édition du centenaire des 24 Heures du Mans débutera, l’Amiénoise sera officiellement la première femme à piloter une Ferrari dans la plus célèbre des courses d’endurance automobile.
Publicité
À quelques mois de prendre part à l’épreuve la plus importante de sa jeune carrière, on a rencontré Lilou Wadoux au Salon Retromobile pour discuter de son parcours et de son ascension fulgurante à seulement 21 ans. Cette fan d’Ayrton Senna nous raconte comment une blessure au dos l’a écartée du tennis, qu’elle pratiquait à haut niveau, et l’a amenée à conduire des voitures de course, dont celle frappée du mythique cheval cabré. Entretien.
Publicité
Konbini | Parle-nous de ton parcours qui t’a amenée à devenir une pilote Ferrari.
Publicité
Lilou Wadoux | J’ai commencé le sport auto très tard, à l’âge de 14 ans, après m’être sérieusement blessée au dos au tennis, que je pratiquais en compétition. J’ai fait du karting de location, comme tout le monde peut en faire. Ça m’a plu, alors j’ai demandé à y retourner. Puis, mes parents m’ont acheté un kart de compétition. À 16 ans, j’ai participé à la 208 Racing Cup pendant deux saisons. Après ça, deux ans en Alpine Cup et l’an dernier, j’ai fait de la LMP2 dans le championnat WEC, dont Le Mans.
À l’époque où tu jouais encore au tennis, tu aurais pu t’imaginer devenir une pilote pro un jour ?
Je regardais les sports auto à la télé, mais sans idée derrière. J’étais concentrée sur le tennis parce que j’en faisais à haut niveau.
Publicité
Et dans le sport auto, qu’est-ce que tu regardais comme compétitions ?
Je regardais la F1, un peu de rallye et les 24 Heures du Mans à la télé. Pour les “24”, il faut savoir que j’ai été une fois au Mans avant de les faire. C’était un an plus tôt. Je roulais en Porsche Sprint Challenge, une course support qui a lieu juste avant la grande course, et c’est à cette occasion que j’ai découvert ce qu’étaient vraiment les “24”.
Publicité
Comment te sens-tu à l’idée de piloter pour Ferrari lors de la course du centenaire des 24 Heures du Mans ?
C’est un honneur de rouler pour Ferrari, une écurie mythique. C’est déjà un grand pas dans ma carrière et faire le centenaire avec eux va être exceptionnel.
“J’espère qu’à l’avenir, je serai en Hypercar”
Publicité
Comment as-tu réagi quand tu as su que tu piloterais une Ferrari ?
Forcément, j’étais contente. Ce n’est pas n’importe quoi. Au début, je n’y croyais pas, parce que ça prend du temps avant que tout se décide. Dans ma tête, je me disais que ça n’était pas possible. Mais une fois que ça s’est fait, j’étais heureuse.
En dehors du sport auto, qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
J’ai arrêté mes études après avoir obtenu mon BTS. Je me suis arrêtée là parce que je n’allais pas assez à l’école et c’était compliqué de poursuivre en licence. Maintenant, je m’entraîne, je fais du sport, du simu, des rendez-vous, des interviews… La vie de pilote.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans la pratique du sport auto ?
L’adrénaline, la vitesse et conduire une voiture.
Ton avenir, y as-tu déjà réfléchi ?
La suite va se décider d’ici quatre à cinq mois, le temps que les choses se mettent en place. J’espère qu’à l’avenir, je serai en Hypercar. Ce serait un rêve. Je veux réussir dans l’endurance et je vais tout faire pour que ça marche.