J’ai testé pour vous Hôtel Dracula, une expérience d’épouvante en 3D qui m’a filé le vertige (mais pas la nausée donc j’ai kiffé)

Publié le par Mélissa Chevreuil,

Une expérience horrifique et immersive (Crédit Hôtel Dracula)

Par contre je me suis cramponnée à ma voisine comme si ma vie en dépendait.

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Tout ça commençait pourtant si mal. Un mercredi vers 18 heures, dans le métro sans climatisation de la ligne 12 (les Parisiens en sueur, on se sait), j’ai la migraine. La journée a été longue et, depuis deux jours, j’ai un peu la nausée. Pas vraiment la meilleure soirée donc pour tester Hôtel Dracula, une expérience d’épouvante immersive et entièrement en 3D qui pose ses bagages aux Galeries Montparnasse, dans la capitale, après avoir connu un succès certain en Espagne.

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Je ne me spoile rien afin d’avoir le meilleur effet de surprise possible et suis même plutôt impatiente, étant une grande fan du genre horrifique et de jeux comme Resident Evil. Je n’ai qu’une appréhension : vomir à cause de mon vertige, si jamais des hauteurs sont simulées. Bien accompagnée, j’arrive donc dans la salle et découvre trois “terrains de jeux”. Je ne vais pas vous mentir, je trouve ça cheap, je crains le pire. Des joueurs avec leur casque sont déjà en train de tester l’expérience. Ils rient parfois, crient beaucoup et ne semblent pas “faker” leur peur. Beaucoup se tiennent par le bras, la main ou la taille. “Quelle bande de drama queens” pensais-je à voix haute. J’aurais mieux fait de ne pas trop ouvrir ma boca.

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Sitôt qu’on m’installe le casque (et pas d’inquiétude la team mini-crâne, celui-ci s’ajuste très bien !), je suis plongée dans un couloir avec une vue à la première personne. Mes deux amies arrivent mais n’ont pas leur apparence habituelle : ce sont désormais des zombies. On rit et on teste les limites techniques du jeu. Côté mouvements, c’est fluide mais on ne peut pas voir le reste de notre corps, notamment nos pieds quand on regarde le sol, dommage pour le côté immersif.

On rejoint rapidement d’autres joueurs qui, eux, ont des avatars de loups, de gargouilles ou de sorciers mais nous n’aurons pas d’interactions avec eux, puisque Hôtel Dracula n’est pas vraiment une quête ou un escape game. Il s’agit davantage d’une visite linéaire au sein d’un cauchemar aux univers multiples. Aussi, les joueurs que vous croiserez ne seront peut-être pas au même niveau que vous. C’est assez bluffant car jamais nous ne rentrerons dans qui que ce soit. Si l’espace réel où nos vrais corps fonctionnent, en mode Ready Player One, est assez réduit voire petit, jamais nous n’aurons l’impression de tourner en rond dans “l’autre monde”.

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Vertige et festin macabre

La visite commence vraiment et, très rapidement, le sol se dérobe sous mes pieds avec une jolie vue sur une sorte de lave en fusion. Premier coup de chaud bien moite dans le dos. J’ai le vertige et même si je sais que le terrain réel est “plat”, je ne peux pas m’empêcher de soulever les jambes et de jouer les équilibristes comme si j’étais réellement en danger. Je ne spoilerai pas toutes les salles et pièces mais un peu plus loin, vous êtes carrément transporté sur un décor enneigé qui me donnera définitivement le vertige. Je suis obligée de me cramponner à l’une de mes camarades, trop lâche. On croise deux joueurs assis, qui voulaient juste admirer la neige tomber et la profondeur. Poétique et lunaire. En revanche, et bonne nouvelle, mes nausées ne sont plus qu’un lointain souvenir.

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Pas super accueillants, ces couloirs… (Hôtel Dracula)

Totalement prise dans le game, je supporte magnifiquement bien la 3D. Côté jump scare en revanche, je ne suis pas effrayée, même quand des personnages tentent de nous “attraper”. C’est toutefois bluffant et je me surprends encore une fois à tenter d’esquiver tantôt des animaux marins et joyeux tentacules, tantôt des mains baladeuses de ce qui ne ressemble plus tellement à des humains. Après une vingtaine de minutes d’errance, c’est l’heure du final, un festin macabre où nous sommes les invitées d’honneur, et qui fera probablement flipper plus d’un joueur. Pareil, je ne dévoilerai rien mais, honnêtement, il est plutôt à éviter pour les cœurs sensibles ainsi que les enfants de moins de treize ans.

Les joueurs ont l’air un peu bêtes mais c’est le game, que voulez-vous… (Hôtel Dracula)

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Alors, évidemment, tout n’est pas parfait. Les graphismes ne sont pas toujours très beaux et on se rapproche souvent de la cinématique de jeux PS3. On a aussi eu quelques bugs au sein de la visite et ma +1 a même dû demander de l’aide en pleine partie car son avatar avait tout simplement disparu, ce qui a brisé le côté immersif de son expérience pendant quelques précieux instants. Cela manque peut-être aussi d’un but. Se balader de manière contemplative et “chill” (quand on ne se fait pas dessus à cause de la peur), c’est cool, mais avec des objectifs à atteindre ou davantage d’interactions avec le décor et les autres joueurs/personnages non jouables, ça serait encore mieux. Enfin, il manque vraiment d’un tout petit je-ne-sais-quoi pour rendre le tout totalement prenant et captivant. Peut-être de la 4D avec du vent ou des odeurs ? Je chipote volontairement. Même sans brise artificielle, il y a de forts risques que vous repartiez de l’Hôtel Dracula décoiffé…

Hôtel Dracula
Galeries Montparnasse, 22 rue du Départ Paris 15
Du 19 juin 2024 au 19 septembre 2024, à partir de 16 euros

Test réalisé dans le cadre d’une invitation par l’agence TalentS PR

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