J’ai assisté à mon premier événement de MMA, à l’UFC Paris, et j’ai pris une claque monumentale

Publié le par Abdallah Soidri,

© JULIEN DE ROSA / AFP

Les combats, les chansons d’entrée et surtout la ferveur du public : l’UFC Paris était un des meilleurs événements sportifs auquel j’ai pu assister.

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Pour la deuxième année consécutive, l’UFC, la plus grande ligue de MMA au monde, était de passage ce samedi à Paris, à l’Accor Hôtel Arena, pour proposer au public français une carte bien bleu, blanc, rouge bien “nos régions ont du talent”, avec en tête d’affiche Ciryl Gane, le visage des arts martiaux mixtes en France. Après avoir loupé l’événement en 2022, il était hors de question de rater le coche une seconde fois : cela fait des années que je veux découvrir en direct, et pas devant ma télévision, la ferveur autour de ce sport et de cette ligue. Spoiler : ça a dépassé toutes mes espérances.

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Un bruit, t’as peur

Les premiers combats débutent aux alentours de 18 h 30, mais un RER raté me fait arriver un peu avant 20 heures. Après avoir récupéré badge et accréditation, je ne perds pas de temps et direction la salle. Sur le chemin, dans les travées de l’Accor Arena, déjà le premier choc. Le bruit. Les spectateurs font un bruit monstre, assourdissant. Pourtant habitué au vacarme du Vélodrome pour les grosses affiches de l’OM, je suis assez surpris par le volume sonore du public. Et on n’en est qu’aux combats préliminaires.

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Justement, sur le ring, la Française Nora Cornolle, qui débute à l’UFC, est opposée à la Panaméenne Joselyne Edwards. C’est elle que le public encourage si bruyamment, alors qu’on arrive à notre place, juste devant la cage, au milieu du 2e round. La rookie s’impose aux points et l’Arena, rempli à bloc, vrombit à l’annonce de sa victoire.

Des chansons d’entrée variées

À peine le temps de se remettre de nos émotions qu’on enchaîne avec le prochain combat, Ange Loosa contre Rhys McKee. L’occasion de découvrir la musique d’entrée des combattants, et on se met à rêver à ce qu’on mettrait nous-mêmes si on était à leur place (“Many Men (Wish Death)” de 50 Cent, si vous me demandez).

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On avoue avoir été très ému quand Taylor Lapilus a débarqué sur “Coming Home” de Skylar Grey, joli clin d’œil à son retour à l’UFC après sept ans d’absence ; hypé par le choix très pointu de Manon Fiorot (“R.O.H.F.F.” de Rohff) ; surpris par l’étrange medley de Benoît Saint-Denis mêlant chanson guerrière et NTM ; et l’option Gazo de Ciryl Gane nous a rendu très perplexe. Voilà pour le point musical, mais qu’en était-il des combats ?

“Tue-le !”, “Tue-le !”

Premier constat, regarder la bagarre à l’œil nu comparé à la visionner sur un écran donne le sentiment de regarder un autre sport. Si tous les combats ne se valent pas, l’impression de violence et de puissance est démultipliée, la rapidité des coups est encore plus flagrante et les passages au sol ou contre la cage sont encore plus impressionnants, si on a la chance d’avoir l’action devant soi. Un spectacle hypnotisant et fascinant renforcé par les réactions du public.

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À coups de “tue-le/la”, “n**** lui sa m***”, “qui ne saute pas n’est pas Français” et d’innombrables interprétations de la “Marseillaise”, les spectateurs ont donné de la voix et tapé des pieds sans discontinuer pour encourager les combattant·te·s tricolores ou francophones — et huer copieusement leur adversaire.

Le spectacle offert en tribunes était tel qu’il ne serait pas exagéré d’affirmer que la ferveur populaire est la plus grande réussite de cette 2e édition de l’UFC Paris, plus que les nombreuses victoires tricolores ce samedi soir. Si bien qu’après un des combats, un des speakers a parlé du public français comme le meilleur du monde. On ne peut que lui donner raison.