Des babouches qui babouchent, de l’inclusivité comme on l’aime et des gros bijoux : voici les créateurs arabes qu’il faut absolument connaître après les Fashion Trust Arabia

Publié le par Cheynnes Tlili,

©Sex and the city 2, HBO Films

Les Fashion Weeks de Paris, New York, Londres et Milan n’ont qu’à bien se tenir.

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C’est jeudi dernier qu’une partie du beau petit monde de la mode s’est réunie à Marrakech. Il y avait Amina Muaddi (of course), Charaf Tajer (logique), Lucien Laviscount (pourquoi pas) et aussi… Nicolas Sarkozy (???). Un rassemblement plutôt éclectique ! En tout cas, des personnalités gravitant autour du monde de la mode étaient présentes au Palais El Badi pour cette sixième édition des Fashion Trust Arabia qui vise à récompenser les talents mode du monde arabe.

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Durant la cérémonie, hostée par l’actrice américaine Angela Bassett et l’acteur égyptien Ahmed Helmy, sept marques du MENA (Moyen-Orient, Égypte, Maghreb) ont été récompensées. Et histoire de parfaire votre culture mode internationale, voici quelques petites choses à savoir sur chacune d’entre elles :

Nadine Mosallam, gagnante du prix de prêt-à-porter :

À ses robes moulantes qui ne cherchent pas à nous faire paraître plus minces, on dit oui. La marque homonyme de la créatrice basée entre Le Caire et Londres célèbre toutes les silhouettes et ça nous fait du bien. Un nom à retenir si on est fans de robes seconde peau qu’on enfile rapidos et sans trop réfléchir avant de sortir. Son petit plus : les coutures apparentes, une marque de fabrique dont on n’est pas près de se lasser.

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Yasmin Mansour, gagnante du prix pour les tenues de soirée :

Une disciple de plus de Madame Grès, passionnée de plissés et de drapés. Cette créatrice qatarie fonde sa marque en 2014 et propose une mode à la fois technique, sophistiquée et conceptuelle. C’est le dressing parfait d’une working girl qui déteste les tailleurs mais qui veut quand même se la jouer corpcore. Ce qu’on veut à tout prix : son Cycas Bag qui possède encore plus de feuilles qu’un croissant acheté chez Cédric Grolet.

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Reem Hamed, gagnante du prix pour les accessoires :

J’ai toujours eu du mal avec les babouches : elles nous obligent à traîner des pieds, sont toutes froides en hiver et rarement confortables. En revanche, j’ai toujours crushé sur leur design et par chance, je découvre cette créatrice égyptienne, qui a travers sa marque RAMLA, rend hommage à ce soulier oriental trop longtemps négligé, et en plus, elle contribue à relancer l’artisanat égyptien. Notre coup de cœur : la version tout en cuir qui vient mettre au piquet toutes les ballerines de ma wishlist.

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Noura Abdulaziz Al Saud, Sara Naif Al Saud et Mashael Khalid Al Saud, gagnantes du prix pour les bijoux :

C’est l’histoire de trois cousines saoudiennes qui décident de lancer leur marque après le Covid et bim, un an après le lancement, elles sont déjà sacrées d’un prix. Leur marque s’appelle APOA pour “A Piece of Art” et c’est vraiment ce qu’on a l’impression de voir quand on est face à leur collection. Ce qu’on va demander à Noël : les boucles d’oreille repérées sur Tyla parce que, si Tyla valide, ça va forcément devenir un hit.

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Sylwia Nazzal, gagnante du prix Franca Sozzani du premier talent :

Si vous ne connaissez pas Franca Sozzani, c’est la version italienne d’Anna Wintour qui nous a malheureusement quittés en 2016. C’est donc tout à fait prestigieux de voir son travail associé à cette légende de la mode. Et quand en 2024, une jeune créatrice palestinienne, faisant de la résistance et de l’héritage culturel un fondement central de sa marque, rayonne sur la scène mode, on ne peut que lui souhaiter toute la réussite du monde et suivre son évolution de près. Restez donc bien branchés sur Nazzal Studio, le nom de sa griffe lancée entre 2022 et 2023, qui a déjà tapé dans l’œil de Michèle Lamy. Une pièce pour entrer dans la légende : le Keffiyeh Hoodie, parfait pour s’emmitoufler tout l’hiver en ayant autant de style que les Touaregs.

Batoul al-Rashdan, gagnante du prix Fashion Tech :

Il va vraiment falloir s’habituer à voir la mode fusionner avec le monde des geekos. Ici, la marque Studio BOR fondée par la créatrice jordanienne Batoul al-Rashdan, propose des pièces écoresponsables conçues à partir d’une imprimante 3D. Une sorte d’Iris Van Herpen du monde arabe et on a très hâte de voir jusqu’où elle pourrait aller. L’inspiration mode qu’on veut bien lui piquer : associer tulle et impressions volumineuses, un combo presque parfait.