Comme LeBron James, ils ont joué avec leur fils en pro

Publié le par Tidiany M'Bo,

Katelyn Mulcahy/Getty Images/AFP

Le père et le fils sur un même terrain de jeu, une rareté, mais pas forcément une exception.

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Une affaire de famille. À l’instar de bien des vocations, le sport est un héritage culturel qui se transmet de génération en génération. Si on a pris l’habitude de voir des frères évoluer ensemble, ou des enfants suivre les traces des parents quelques années plus tard, il est en revanche bien plus rare de voir père et fils évoluer côte à côte à une même époque, qui plus est dans une même équipe.

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Et pourtant, cette saison, la NBA verra bien un père et un fils sur le même parquet avec le même maillot, et pas n’importe qui puisque c’est LeBron James, l’un des plus grands basketteurs de tous les temps, qui va évoluer aux côtés de son fils Bronny, 20 ans, sous les couleurs des Lakers. Un fait rare mais pas unique, comme en témoignent ces quelques exemples.

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Ken Griffey Sr. et Ken Griffey Jr. (Baseball)

En août 1990, Key Griffey Sr., 40 ans et Key Griffey Jr., 20 ans sont réunis sous les couleurs des Mariners de Seattle à l’occasion d’un match face aux Royals de Kansas City. C’est la première fois de l’histoire de la prestigieuse ligue de baseball américaine qu’un père et son fils sont alignés ensemble, frappant même deux coups consécutivement. Griffey Sr. et Griffey Jr. évolueront sous le même maillot pendant deux saisons, 1990 et 1991. Une décennie plus tard, ils seront imités par un autre duo, Tim Raines et Tim Raines Jr., sous les couleurs de Baltimore. Clin d’œil du destin, et preuve que leur histoire a marqué la culture sport américaine, Griffey père et fils étaient tous deux présents à la Crypto.com Arena (anciennement Staples Center) pour la première de LeBron et Bronny James en NBA.

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Alexei Eremenko Sr., Alexei Eremenko Jr. et Roman Eremenko (Football)

Il est déjà rare de pouvoir jouer avec son fils, mais Alexei Eremenko a fait encore plus fort. Alors qu’il a quitté la Russie pour poursuivre sa carrière en Finlande, le joueur alors âgé de 35 ans est aligné aux côtés de son fils aîné, Alexei Eremenko Jr., avec qui il évoluera pendant deux saisons au HJK. Ensemble, ils remportent deux championnats et une Coupe de Finlande. En 2003, Eremenko signe chez un autre club finnois, le FF Jaro, où il retrouve un an plus tard… Roman, son fils cadet, qui y commence sa carrière professionnelle. Les deux joueront ensemble pendant une saison avant que le paternel ne prenne sa retraite.

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Arnór Guðjohnsen et Eiður Guðjohnsen (Football)

Non, Arnór et Eiður Guðjohnsen n’ont, théoriquement, jamais partagé le même terrain en même temps, lors d’un match professionnel. Mais la force de la symbolique vaut tout autant. En avril 1996, alors que l’Islande dispute un match amical contre l’Estonie, Arnór, 34 ans, alors l’un des joueurs les plus capés de l’histoire de la sélection islandaise cède sa place à son fils de 17 ans, Eiður. L’image est forte et le fiston fera mieux que de marcher sur les traces du papa : il terminera sa carrière avec plus de sélections (88 contre 73), plus de buts (26 contre 14) et participera même à une phase finale de Championnat d’Europe, en 2016. Seul regret, ne pas avoir pu évoluer ensemble. En effet, une fracture de la jambe subie par le jeune Eiður quelque temps après l’a tenu éloigné des terrains trop longtemps pour qu’il ne revienne avant que son père prenne sa retraite.

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Andy Farrell et Owen Farrell (rugby)

La relation entre le père et le fils Farrell a quelque chose d’unique. Les deux hommes ont d’abord été coéquipiers, en 2008, sous les couleurs des Saracens (même s’ils n’ont jamais joué ensemble en même temps). Andy, alors âgé de 33 ans y terminait sa carrière pendant qu’Owen, 16 ans, y signait son premier contrat professionnel. Après environ une saison sous le même maillot, Andy stoppe sa carrière de joueur pour passer sur le banc. Démarre alors une longue séquence ou le père entraîne le fils, ce qui sera le cas aux Saracens (2010-2012) puis en équipe d’Angleterre (2012-2015) où Andy Farrell officie en tant qu’adjoint. En 2016, il rejoint la sélection irlandaise, d’abord comme adjoint puis comme sélectionneur principal à partir de 2020. Dès lors, Andy et Owen se croisent en tant qu’adversaires, ce qui sera le cas à plusieurs reprises.

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Henrik Larsson et Jordan Larsson (Football)

Footballeur iconique des années 1990-2000 en Suède, Henrik Larsson s’est distingué en remportant notamment la Ligue des champions avec Barcelone en 2006 et le Soulier d’Or (2001). L’ancien du Celtic est aussi un modèle de longévité puisqu’il a terminé sa carrière à plus de 38 ans sous les couleurs d’Helsingborgs, son club formateur. Mais avant de raccrocher définitivement, Larsson prolonge le plaisir en 4e division suédoise, à Högaborgs BK, où évolue également son fils, Jordan, alors âgé de 15 ans. Les deux hommes évoluent alors sous le même maillot avant de se retrouver quelque temps plus tard à Helsingborgs, avec le père comme entraîneur du fils. Et visiblement sans qu’il puisse exister quelconque passe-droit, puisque le papa retiendra le fiston en club, alors que celui-ci pouvait participer aux JO de 2016 avec la Suède.

Rivaldo et Rivaldinho (Football)

Le Ballon d’or 1999 et champion du monde en 2002 a lui aussi tardé avant de se retirer des terrains. Après une brillante carrière en Europe, ponctuée par des passages remarqués au Barça et à l’AC Milan, Rivaldo a continué à écumer le monde en allant offrir ses services en Grèce, en Ouzbékistan, en Angola, avant venir finir sa carrière au Brésil, à Mogi Mirim, en 2e division. C’est là qu’il accomplira l’un de ses derniers grands défis en 2014, à 42 ans : celui de jouer sous le même maillot que son fils.

Quelques semaines plus tard, Rivaldo prend une retraite bien méritée, avec probablement le sentiment du devoir accompli… avant de finalement revenir sur sa décision. En février 2015, alors qu’ils sont alignés lors d’un même match, Rivaldo et Rivaldinho marquent chacun un but, histoire de rendre l’histoire encore plus singulière.