C’était mieux avant : la Ligue des champions gratuite sur TF1 (on devait aller se coucher à la 15e minute)

Publié le par Konbini,

©Photo by Christof Koepsel/Bongarts/Getty Images

Avec Thierry Gilardi aux commentaires, c’était incroyable.

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En 2024, la Ligue des champions change de format. Terminé les phases de poules, bonjour le championnat à 36 équipes. Évidemment, ça fait beaucoup plus de matchs et beaucoup s’en plaignent, notamment les joueurs. Aussi, pour voir ces rencontres, il faut vous rendre sur Canal+ ou BeIn Sports et donc payer un abonnement. Alors, à l’aube de cette nouvelle ère de la Ligue des champions, on s’est rappelé qu’il y a 20 ans et plus, regarder cette compétition avait une autre saveur.

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Moins de matchs, plus de fun

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Ça donne envie, hein, ce PSV Eindhoven-FC Nantes ? À l’époque, TF1 et Canal+ se battent pour les droits (BeIn arrivera en 2012), et TF1 diffuse globalement un à deux matchs par journée. C’est peu mais on s’en fout car on est enfants et savoir qui détient quoi nous passe au-dessus du ciboulot. Ce qui importe, c’est qu’il y a du foot à la télé en semaine.

Les matchs commencent plus tôt, à 20 h 35 ou 20 h 45. À 10 ans, tout ce qu’on peut faire, c’est gratter un peu de temps d’écran après le JT de 20 heures et la météo. On reste bien sagement sur le canapé sans faire un bruit ni bouger d’un pouce. On espère que nos parents nous oublient afin de profiter au maximum des commentaires de Thierry Roland. Bien souvent, c’est plié dès 21 heures, mais ces 15 à 20 minutes de football de haut niveau nous ont rassasiés. Le reste, on ne peut que l’imaginer, et à chaque fois, c’était grandiose.

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Ces moments sont d’autant plus savoureux qu’ils sont rares. Aujourd’hui, j’ai du mal à me souvenir des grands matchs tellement ils sont nombreux. Peut-être que les matchs n’étaient pas mieux avant, mais en tout cas, les souvenirs, eux, le sont. Notamment la finale de 2002.

Bayer Leverkusen-Real Madrid, finale de la Ligue des champions 2002

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En 1999, c’était mort pour regarder la finale Manchester United-Bayern Munich. Mais en 2002, j’ai 12 ans, on est mercredi soir, et mon père me dit : “C’est la finale, donc tu peux regarder la première mi-temps.” Je fais le calcul très rapidement : coup d’envoi à 20 h 45, donc dodo à 21 h 30. On est au mois de mai, ça commence à sentir la fin de l’année scolaire, et je suis l’ado prépubère le plus heureux du village : je vais aller me coucher à 21 h 30.

Je suis pour le Real car il y a Zizou, mais ce que je veux voir avant tout, c’est des buts. Coup de chance, Raúl ouvre le score à la 8e minute. Puis Lúcio égalise pour les Allemands à la 13e. Quel match de dingue. Je suis refait. Puis, comme pour me récompenser de toutes ces années à visualiser 15 minutes de match par 15 minutes de match, Zinédine Zidane inscrit le plus beau but de l’histoire de la Ligue des champions à la 45e. Je vais me coucher sans aucun regret. Il n’y aura pas d’autre but. Le Real l’emporte 2-1, et Morphée m’emporte vers le pays des songes. C’est le meilleur match de Ligue des champions que j’ai vu de ma vie, et je n’en ai vu que la moitié.