Le syndicat patronal des indépendants de l’hôtellerie-restauration en Île-de-France a défendu l’attachement des Parisiens aux terrasses, alors que des associations de riverains s’élèvent contre l’extension des horaires d’ouverture des terrasses estivales pendant les JO. Selon un sondage de l’Ifop commandé par le GHR Paris Île-de-France, 86 % des Parisiens interrogés se déclarent attachés aux terrasses et 92 % considèrent qu’elles constituent “un atout important pour le rayonnement de Paris”.
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“Pour les Parisiens, la terrasse est bien un élément du patrimoine touristique”, a commenté Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, qui présentait les résultats de ce sondage mené début mars auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 personnes majeures habitant à Paris. “On en a eu assez de subir les foudres des associations de riverains sans avoir de données chiffrées, donc nous avons commandé ce sondage pour objectiver le débat”, a expliqué Pascal Mousset, président du GHR Paris Île-de-France.
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Les terrasses estivales de la capitale ont été réglementées en 2021 après la crise sanitaire du Covid-19, pendant laquelle les bars parisiens pouvaient étendre leur terrasse sur les trottoirs ou places de stationnement sur simple déclaration afin de compenser les pertes liées au confinement. Elles ouvriront du 1er avril à fin octobre avec une autorisation jusqu’à 22 heures, étendue à minuit par la mairie de Paris à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques, pour une période courant du 1er juillet au 8 septembre.
Si les professionnels du GHR se sont montrés satisfaits de cette extension des horaires d’ouverture, la semaine dernière, trois associations de riverains ont dénoncé un “mépris de la santé des riverains”, claquant la porte du Conseil de la nuit, une instance de concertation qui accompagne la mairie dans sa régulation du secteur. “Paris doit continuer à lutter contre son image de ville-musée en même temps qu’elle fait face à quelques associations de riverains vocales mais peu nombreuses, sur les nuisances nocturnes”, rétorque le GHR francilien.
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“Aujourd’hui, les terrasses estivales font partie du paysage, il y a eu très peu de verbalisations”, assure M. Mousset, indiquant avoir identifié “quelques rues problématiques”. Si l’extension à minuit se passe bien cet été, le GHR souhaiterait qu’elle soit pérennisée, jugeant que la fermeture à 22 heures est compliquée, particulièrement pour les restaurateurs. Sur les 15 000 débits de boissons de la capitale, seuls 3 000 bénéficient d’une autorisation pour une terrasse estivale, selon la mairie. Les terrasses historiques, qui préexistaient au Covid-19, peuvent rester ouvertes jusqu’à 2 heures du matin.