20 ans après le titre surprise de la Grèce en 2004, peut-on revoir un exploit de ce genre à l’Euro 2024 ?

Publié le par Abdallah Soidri,

© liewig christian/Corbis via Getty Images

Le dernier grand exploit du football européen est l’œuvre de la Grèce, vainqueur de l’Euro 2004. Depuis, aucune "petite" nation n’a fait de même. Et si c’était le cas cette année ?

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Les États-Unis n’ont pas le monopole de la fête le 4 juillet. De ce côté-ci de l’Atlantique, sur les bords de la mer Méditerranée, cette date a aussi une symbolique forte. Il y a 20 ans jour pour jour, un 4 juillet au soir, la Grèce entrait dans l’Histoire en remportant à la surprise générale son premier championnat d’Europe des nations face au Portugal, le pays organisateur.

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Le seul titre du football grec a été glané suite à un parcours quasi parfait. Après une phase de poules rondement menée (victoire, déjà, contre le Portugal, nul face à l’Espagne et défaite contre la Russie), la sélection entraînée par l’Allemand Otto Rehhagel s’offre le scalp de pointures du football européen. D’abord, la France de Zinédine Zidane, tenante du titre, en quart ; la Tchéquie du Ballon d’Or Pavel Nedved en demi-finale ; et donc le Portugal, pourtant à domicile, en finale. Trois succès acquis sur le même score : 1-0. Service minimum, efficacité maximum.

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Turquie 2024 = Grèce 2004 ?

Vingt ans après l’exploit de la bande de Theodoros Zagorakis et du buteur providentiel Ángelos Charistéas à l’Euro 2004, peut-on voir lors de cette édition une surprise du même acabit ? Parmi les huit équipes encore en lice, la Turquie semble est prétendante à un tel remake — avec la Suisse, à un degré moindre. Loin de figurer parmi les favoris ou les outsiders au début du tournoi, la sélection de la pépite Arda Güler s’est pourtant brillamment qualifiée pour les quarts de finale, où elle retrouvera les Pays-Bas ce samedi.

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Dans une partie de tableau où seul l’Angleterre fait figure, sur le papier, d’épouvantail, les Turcs ont un coup à jouer en réalisant un parcours qui ressemblerait à bien des égards à celui de la Grèce deux décennies plus tôt. Dans un monde du football qui évolue pour toujours donner la part belle aux places fortes déjà établies, une victoire de la Turquie — voire de la Suisse — viendrait rappeler que les titres ne se partagent pas qu’en petit comité. Même les petites nations ont le droit au bonheur. Encore une belle leçon venue de Grèce.