La porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a mis en garde sur les dangers de la nouvelle application Ten Ten, qui séduit les adolescents, évoquant de “sérieux dangers pour la vie privée et la sécurité en ligne”.
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Lancée le 4 avril, Ten Ten fait fureur chez les adolescents, en transformant leur smartphone en talkie-walkie permettant de délivrer des messages vocaux même si le téléphone est verrouillé. Elle est désormais l’application française la plus téléchargée sur l’Apple Store et Android. La porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a évoqué sur X (ex-Twitter) mardi une politique de confidentialité “en cours de finalisation”, qui collecte de nombreuses données comme le nom, le numéro de téléphone, le pseudo et les préférences de contact, mais aussi l’adresse IP et la localisation des utilisateurs ; des “informations sensibles”, qui “peuvent fuiter et pourront par la suite être recoupées”.
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De plus, la possibilité de messages instantanés “augmente le risque de harcèlement en ligne et d’intrusion dans la vie privée”, écrit Camille Chaize.
La porte-parole suggère aux parents “d’échanger et d’informer [leurs] enfants sur les risques”, préconisant une utilisation qui “doit être faite avec une grande prudence”. Elle conseille de “désactiver les notifications la nuit et dans les endroits calmes comme l’école” et de “limiter les contacts autorisés à envoyer des messages vocaux”. Enfin, elle invite les parents à “sensibiliser les enfants aux dangers du harcèlement et de la cyberintimidation en ligne”.
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Depuis plusieurs semaines, l’application Ten Ten s’est immiscée dans les salles de classe, obligeant les professeurs à confisquer les téléphones portables. Interrogé par l’AFP, un professeur de collège en banlieue parisienne a expliqué : “Ça a duré deux jours et les élèves ont d’eux-mêmes supprimé l’application Ten Ten qui conduisait directement à la confiscation du portable”.
La start-up Ten Ten, à l’origine de l’application, a été créée en 2021 par le Français Jules Comar. Dans ses paramètres de confidentialité, il est écrit que “toutes les conversations sont éphémères” et que “nous ne vendrons jamais vos données”.