On a classé (objectivement) les meilleures vieilles émissions de jeux vidéo, quand la PlayStation 1, c’était encore le futur

Publié le par Kévin Pinto,Kévin Pinto,

© France 3

Quelqu’un a les codes pour finir Aladdin sur Mega Drive ?

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Loin de Twitch ou de YouTube, il fut une époque lointaine où il n’était pas si facile de connaître l’actu des jeux vidéo, voir des images de gameplay ou récolter des précieuses astuces pour avancer dans le jeu. Heureusement, après les magazines spécialisés, on a aussi eu droit à des émissions télé sur ce sujet controversé (“Gneugneu ça rend violent, va plutôt jouer dehors”). On a donc décidé de classer (objectivement) les meilleures émissions de jeux vidéo old school, à une époque où la Super Nintendo était encore une révolution.

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#10. Super Défi

Oui, Christophe Dechavanne a présenté une émission de jeux vidéo. Ça peut surprendre mais c’est pourtant vrai. En 1983, le tout jeune animateur est à la tête de Super Défi, sur TF1. Le principe est tout simple : deux candidats s’affrontent sur des jeux de la console Atari VCS 2600 ou de l’ordinateur Atari 400/800. On est bien en 1983.

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Le vainqueur de la semaine gagnait le droit de se mesurer à l’imbattable Super Défi ! 40 ans après, c’est juste un mec dans un costume assez grotesque, plus proche du survêt’ en laine que du costume de super-héros, avec un masque Iron Man de Wish. Mais dans les années 1980, c’était super impressionnant. Enfin, pas sûr…

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#9. Microludic

Mais qu’est-ce que c’est ? C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non ! C’est Super… Défi ? ! Encore lui ! Le plus célèbre super-héros français n’a pas encore pris sa retraite ! On le retrouve en 1984, dans l’émission Microludic, toujours sur TF1. Cette fois-ci, ce ne sont pas deux candidats qui se rencontrent mais deux familles entières, les Orange et les Citron. Mamie Suzanne VS Tonton Thierry sur les jeux de l’ordinateur Thomson TO7, c’est ça ma France des années 1980.

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#8. Micro Kid

Après les candidats lambda et les familles, ce sont maintenant les collégiens qui s’affrontent. Entre 1984 et 1985, Antenne 2 diffuse Micro Kid. Le principe est le même que pour les deux précédentes émissions mais avec des ados qui viennent représenter leurs collèges pour se défier sur des jeux vidéo.

Le décor est totalement vide et austère, le rythme est lent, les collégiens trop timides… Heureusement, Mouss, l’animateur, sauve un peu le programme avec son énergie et ses petites blagues. Les vainqueurs de Micro Kid ont l’immense honneur de repartir avec un… périphérique d’ordinateur. Pas ouf, mais rater les cours pour jouer aux jeux vidéo à la télé, c’est plus sympa que l’UNSS Volley.

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#7. Méga 6

En 1994, dans la lignée des chaînes concurrentes (dont on parlera après), M6 décide elle aussi d’avoir son émission de jeux vidéo. Ce sera donc Méga 6, animée par Guillaume Stanczyk qui remplacera brièvement Michaël Youn à la présentation du Morning Live, quelques années plus tard.

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Méga 6, c’est le concept typique des émissions de jeux vidéo des années 1990 : un jeune animateur qui présente les actus, les tests des nouveautés et surtout des astuces si vous êtes bloqués dans Donkey Kong Country. Une bonne émission mais, on va le voir, d’autres ont fait mieux.

#6. Gros plan sur la souris

Quelques années après Micro Kid, Antenne 2 continue de s’intéresser aux jeux vidéo et diffuse, en 1990, Gros plan sur la souris. Et, oui, c’est probablement le titre d’émission le plus pourri de la télévision française, mais là n’est pas la question. Le programme est intégré dans une autre émission jeunesse : Éric et Toi et Moi, animée par Éric Galliano, qu’on retrouvera dans la dernière saison du Club Dorothée.

Gros plan sur la souris propose un Top 5 des meilleurs jeux de la semaine – généralement sur Amiga et Atari ST –, ainsi que la (bientôt traditionnelle) rubrique d’astuces sur un jeu précis. Mais ce qui fait le charme de l’émission, c’est sa rubrique “Les Bannis”. Assez rare à l’époque : le programme se paye le luxe de classer les mauvais jeux, avec un ton très direct, voire parfois un peu cassant. Bref, un youtubeur hater mais avec 20 ans d’avance.

#5. Cyber Flash

En matière de jeux vidéo, Cyber Flash reste sans doute l’une des émissions les plus emblématiques des années 1990. Déjà, parce que le programme court de Canal+ proposait des reportages et même un JT du net, en plus des tests et des actus consoles et PC. Mais si on se rappelle de Cyber Flash, c’est aussi (surtout) grâce à Cléo, l’animatrice virtuelle aux formes très, très généreuses. Un mélange de Jessica Rabbit et d’une fourmi (si, si, c’est une vraie info) qui a provoqué les émois de pas mal d’adolescents entre 1995 et 1997.

Au-delà de sa plastique, l’existence de Cléo était une vraie révolution à l’époque, notamment son animation en direct dans un épisode de Nulle Part Ailleurs. Clairement le 2e meilleur personnage virtuel de la télé française, derrière l’indétrônable Bill du Bigdil.

#4. Hugo Délire

Jouer sur son téléphone, aujourd’hui, c’est normal. Mais est-ce que vous avez déjà essayé de jouer sur le clavier d’un téléphone fixe avec une latence de 3 secondes ? Là, ça devient carrément de l’e-sport.

Pourtant, entre septembre 1992 et juin 1994, on a aimé regarder des gens galérer à contrôler Hugo, une espèce de troll qui devait récupérer des sacs d’or dans différents mini-jeux en train, en avion, sous la mer ou dans un wagon de mine. L’émission animée par Karen Cheryl va même évoluer lors de la 2e saison. Les Délires d’Hugo est alors diffusée en public, avec la présence de grosses stars de l’époque, comme Christophe Rippert. Mais si, vous savez, c’est Luc dans Premiers Baisers.

#3. Micro Kid’s

Non, on ne se trompe pas, on n’a pas encore parlé de Micro Kid’s. Si le nom est presque similaire à l’émission de 1984 (ils ont rajouté un ‘s pour faire plus djeun’ssss), le programme de jeux vidéo de France 3 va être beaucoup plus marquant pour toute une génération de joueurs.

Créée en collaboration avec les magazines Consoles + et Tilt, l’émission animée par Jean-Michel Blottière – rédacteur en chef de Tilt, à l’époque – sera diffusée de septembre 1991 à juin 1997. Et, dans Micro Kid’s, il y avait tout : l’actu des jeux vidéo, des reportages, des tests, mais aussi des duels où le gagnant pouvait affronter l’invité du jour.

En 1995, petit changement notoire : Jean-Michel Blottière est remplacé à l’animation par un personnage virtuel, Dr Clic, une (horrible) tête en forme de joystick. Le 3e meilleur personnage virtuel de la télé française, derrière Cléo et Bill du Bigdil (toujours).

#2. Level One

En 1998, petite révolution : la première chaîne télé consacrée aux jeux vidéo est lancée sur Canal Satellite. Et Game One va proposer un paquet d’émissions marquantes pour celles et ceux qui avaient la chance d’avoir Canal Sat à l’époque : Gameplay, W@rpzone, le Top Ten mais surtout Level One.

Le principe est simple : pendant 20 minutes, on découvre le premier niveau d’un jeu qui vient de sortir. À la tête du programme, on retrouve Marcus qui va vite devenir LE visage de Game One. De l’humour, un niveau de jeu parfois très incertain – mais c’est ce qui faisait le charme de l’émission – et même des invités prestigieux. Vous avez déjà vu Jean-Pierre Foucault jouer à Tekken ?

#1. Télevisator 2

Les cheveux longs, des casquettes américaines, fort en jeux vidéo : dans les années 1990, Cyril Drevet – ou Crevette, de son petit surnom – était le mec le plus cool de France.

Journaliste pour pas mal de magazines de jeux vidéo dont Player One, Cyril Drevet va surtout animer une des meilleures émissions jeunesse de la décennie : Télévisator 2, sur France 2. Là encore, on retrouve des tests, des astuces et des duels sur les derniers jeux sortis. Le meilleur moment ? Cyril Drevet affrontait des gamins sur Virtua Racing, une simulation de Formule 1, et les humiliait sans le moindre scrupule.

Surtout, au-delà des jeux vidéo, Télévisator 2 diffusait aussi des dessins animés : les Tiny Toon, Super Mario Bros, Beetlejuice, Les Motards de l’espace… L’émission va même réussir à concurrencer l’intouchable Club Dorothée. Pourtant, après seulement un an et demi, France 2 remplace le programme par Chalu Maureen. Une grosse erreur. Mais Télévisator 2 garde son statut d’émission culte.