On a classé (objectivement) les Assassin’s Creed, du plus rouillé au plus aiguisé

Publié le par Pierre Bazin,

Alors que sort le nouveau volet, Assassin’s Creed Mirage, on regarde dans le rétroviseur, pour le meilleur et pour le pire.

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Cela fait bientôt seize ans que la série Assassin’s Creed d’Ubisoft a débarqué sur nos consoles et PC, seize années que Templiers et Assassins s’affrontent dans différentes époques, de l’Égypte antique à la révolution industrielle anglaise, en passant par la Renaissance italienne et la Révolution française.

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Un jeu Assassin’s Creed, c’est toujours la garantie de voyager loin dans l’espace et le temps, c’est toujours l’occasion de se plonger un peu plus dans un univers plus ou moins familier pour assassiner plus ou moins discrètement de plus ou moins méchantes cibles.

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Le tout mélangé à des histoires incompréhensibles d’apocalypse, d’ancienne civilisation perdue et de mégacorporation technocapitaliste. Mais bon, comme dirait notre collègue Pharrell : “Ce sont les seuls jeux que j’ai finis sans avoir tout compris.”

Alors, pour la sortie de Mirage, qui est d’ailleurs un retour aux sources pour la franchise, on a décidé de classer objectivement tous les Assassin’s Creed issus de la série principale (parce qu’on n’allait quand même pas mettre les jeux mobiles nazes, faut pas déconner).

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#12. Assassin’s Creed Syndicate (2015)

En fait, le souci avec Syndicate, c’est qu’on s’en fout un peu, de l’époque abordée. La révolution industrielle londonienne, ce n’est vraiment pas le contexte le plus excitant, et en plus, le gameplay “classique” commence vraiment à se faire vieux sur Syndicate, il est temps de passer à autre chose – et c’est ce qui sera fait. (P. B.)

© Ubisoft

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#11. Assassin’s Creed Rogue (2014)

Peut-être l’Assassin’s Creed le plus oubliable et oublié de la franchise principale. On dirait un DLC de Black Flag, il n’y a vraiment aucun ajout particulier par rapport à l’épisode précédent. Le seul petit point original, c’est qu’on joue un “méchant”, un Templier, et ça, c’est sympa ; scénaristiquement, ça rafraîchit. (P. B.)

© Ubisoft

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#10. Assassin’s Creed Revelations (2011)

Revelations est aussi appelé Assassin’s Creed 2.75 car il est la suite de la suite d’Assassin’s Creed 2. Tout comme son héros, ce troisième jeu avec Ezio Auditore s’essouffle et jamais ne fait mieux que ses deux grands frères. On aura bien tenté de rajouter des séquences de jeu avec Altaïr afin de tirer sur la corde sensible, mais rien n’y fait, Revelations ne marque pas les esprits. On note tout de même une très belle Constantinople et une quête fil rouge (celle de Desmond) fort agréable. (F. F.)

© Ubisoft

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#9. Assassin’s Creed Valhalla (2020)

La promesse d’un Assassin’s Creed en terre viking n’a pas été tenue. Alors oui, c’est très beau, le monde ouvert est gargantuesque, mais on sature aussi des jeux Ubisoft interminables jalonnés de quêtes Fedex répétitives – ou de pillages sanguinaires en l’occurrence. Valhalla est un jeu résolument plus tourné vers l’action-RPG et clairement inspiré par les récents God of War, où l’aspect infiltration et assassinat a quasiment disparu. Pire : qui n’a pas pété un câble en essayant d’assembler ses fichues Cairn dans les quatre coins de l’Angleterre ?! Même le pseudo-gameplay de gestion et construction en mode bac à sable du village est limité et décevant. Assassin’s Creed au pays de SimCity ? C’est un grand non de notre côté. (A. D.)

© Ubisoft

#8. Assassin’s Creed Unity (2014)

On aurait pu être chauvins et le placer plus haut sous prétexte qu’il se passe à Paris pendant la Révolution. C’est franchement la grande qualité de ce titre, en plus d’être franchement beau pour l’époque et d’essayer d’apporter un paquet de nouveautés – les vrais se souviendront de la nouvelle mécanique d’assassinat et de la sensation de l’essayer la première fois. Mais difficile d’oublier les 800 000 glitchs. On ne rêve que d’un nouveau volet en France. Purée, Ubi, soyez patriotes un peu. (A. C.)

© Ubisoft

#7. Assassin’s Creed Odyssey (2018)

Vous verrez que dans ce classement, Origins est particulièrement bien placé. Une grande révolution dans la saga. Le jeu qui suit a toutes ses qualités et plus encore, mais il n’est innovant que parce que le précédent a tenté de renouveler la série. On pourrait dire que c’est facile, donc. Mais c’est aussi la première fois que l’on introduit la notion de choix, ayant un impact sur la campagne, pour de vrai, enfin. Et puis bon, on a un peu tous fantasmé cette Grèce antique étudiée durant des années. (A. C.)

(© Ubisoft)

#6. Assassin’s Creed Brotherhood (2010)

Deux ans après la sortie d’Assassin’s Creed II, le monde souhaitait un Assassin’s Creed III, mais il aura finalement Assassin’s Creed Brotherhood. Ciao, Florence et Venise, et buongiorno, Rome. Le jeu nous fait visiter la ville comme si on s’était payé un week-end dans la capitale. Ezio est toujours aussi cool et le jeu a la bonne idée de reprendre ses meilleures mécaniques et nous faire rencontrer le pape lui-même, toujours avec en fond l’intrigue de la Pomme d’Éden. Le seul souci, c’est qu’on reste bloqués dans la même ville, et le voyageur qu’on est devenus dans Assassin’s Creed II s’en trouve frustré. (F. F.)

© Ubisoft

#5. Assassin’s Creed (2007)

Qu’on apprécie ou non la licence phare d’Ubisoft, Assassin’s Creed premier du nom était un petit banger à sa sortie (en 2007 !!). L’épisode de l’euphorie et de la liberté retrouvée dans les jeux vidéo, à travers un gameplay clairement inspiré de la saga Prince of Persia, avec la découverte de l’Animus, d’une intrigue énigmatique avec Desmond, de la chute en disgrâce du charismatique Altaïr à l’époque de la Troisième Croisade…

C’est également le lancement d’une licence désormais culte à travers une osmose improbable mais terriblement efficace entre science-fiction et aventures médiévales, mais aussi le frisson de planifier des assassinats d’une précision incisive avant de sortir sa lame rétractable et la planter dans le cœur de ses cibles. Assassin’s Creed nous emplit d’un fort sentiment de nostalgie mais aussi de terreur, celle de croiser aléatoirement un Templier solitaire à la force dévastatrice… (A. D.)

© Ubisoft

#4. Assassin’s Creed Origins (2017)

Ou comment renouveler une recette qui fonctionne encore très bien. Incroyable geste artistique que de relancer la saga dans ses “origines”, réelles cette fois, tout en proposant un monde plus grand et ouvert que jamais et un système de quêtes RPG plus vaste et large qu’aucun titre d’Ubisoft n’avait jusque-là. Tout est accessible, pour de vrai. Le jeu qui a donné le “la” à tous les derniers titres et les prochains. (A. C.)

© Ubisoft

#3. Assassin’s Creed III (2012)

On avait déjà quatre Assassin’s Creed, et d’un coup, Ubisoft annonce le III, le vrai 3, pas une suite du II. Premier gros changement pour la franchise, qui met les voiles outre-Atlantique, en plein cœur de la Révolution américaine, tout en incluant la complexe position des Amérindiens dans ce conflit européen. Entre les batailles de grande envergure, les assassinats originaux ou même les premiers maniements de navires, on aime tout dans le III. Sans oublier cette géniale introduction qui nous fait incarner un Templier pendant quelques heures sans qu’on en sache quelque chose. (P. B.)

© Ubisoft

#2. Assassin’s Creed IV Black Flag (2013)

Pas très compliqué : vous prenez une des meilleures mécaniques du III et vous en faites un jeu entier. Dans Black Flag, ce qu’on adore, c’est le bateau, la piraterie, la liberté de voguer sur les flots, la chasse à la baleine, les abordages. On s’arrête sur une île, on creuse, on trouve un trésor, on repart, on explore un temple précolombien, on repart… La vie de Pirates des Caraïbes mélangé aux Assassins, c’est un grand oui. (P. B.)

© Ubisoft

#1. Assassin’s Creed II (2009)

Première place pour Assassin’s Creed II, car si l’épisode original est un rafraîchissement dans le jeu vidéo d’aventure, c’est le deuxième opus qui a réellement sublimé le gameplay d’Assassin’s Creed, entre les mécaniques de RPG présentes sans être envahissantes, la découverte de la Renaissance italienne… Assassin’s Creed II, c’est aussi l’introduction d’Ezio Auditore da Firenze, personnage complexe aux velléités vengeresses et à l’éthique sans cesse remise en question.

Bref, un banger, et en plus, il y a Léonard de Vinci. (P. B.)

© Ubisoft

Article écrit par Pierre Bazin, Arthur Cios, Adrien Delage et François Faribeault.