La start-up Decart a très récemment fait parler d’elle avec Oasis, un jeu reprenant l’esthétique de Minecraft, qui génère ce que le joueur voit en temps réel, sans aucune ligne de code. Grâce à un financement de 21 millions de dollars, soutenu par des investisseurs comme Sequoia Capital et Oren Zeev, Decart ambitionne de transformer le jeu vidéo interactif, au profit d’intelligences artificielles, moins coûteuses pour les studios. D’ailleurs, pour en savoir plus sur ce problème de taille, on vous a fait un super docu qui parle de la crise du jeu vidéo.
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Oasis n’est pas un simple jeu, mais un modèle d’IA avancé qui crée des environnements en fonction des mouvements du joueur. Disponible sur navigateur en accès libre, il génère des paysages et des objets “à la volée”, influencés directement par les actions du joueur sur ses inputs (boutons actionnés sur une manette, un clavier, etc.). En analysant une immense base de vidéos de gameplay de Minecraft, Oasis recrée les lois de la physique, les règles et les graphismes en temps réel.
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Cette innovation soulève toutefois des questions juridiques. Oasis étant entraîné sur des vidéos de Minecraft, Microsoft (propriétaire du jeu) pourrait contester la légitimité de son utilisation. Decart n’a pas confirmé si elle avait reçu une autorisation formelle. Le sort de ce jeu d’IA pourrait donc, à terme, se jouer en justice, car on parle de gros montants : Minecraft a été acheté 2,5 milliards de dollars en 2014, alors imaginez son prix maintenant.
Une avancée effrayante ?
Les ambitions de Decart ne s’arrêtent pas là. Avec les progrès attendus dans les puces d’accélération de l’IA, la start-up compte améliorer la résolution et la fluidité d’Oasis. Elle espère que les nouvelles puces développées par son partenaire Etched permettront un rendu 4K, réduisant les “hallucinations” visuelles, lorsque le paysage se réorganise parfois de manière inattendue.
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Oasis fait partie d’une nouvelle génération de modèles génératifs appelés “world models”, qui adaptent les cartes de mondes ouverts en fonction des interactions de l’utilisateur. En offrant une expérience jamais vue avant à littéralement chaque partie, Oasis pourrait ouvrir la voie à des jeux et des expériences immersives plus personnalisés et infiniment rejouables. Au-delà du jeu vidéo, Decart voit dans cette technologie des possibilités pour le contenu interactif et l’éducation.
Malgré ses limites actuelles qui sont tout de même moquées sur X/Twitter, Oasis témoigne du potentiel de l’IA à redéfinir le développement et l’expérience des jeux. Dans un futur proche, des jeux comme Oasis pourraient devenir la norme, où les mondes ne sont plus statiques, mais cocréés en temps réel par les joueurs et l’intelligence artificielle. On en profite vraiment pour vous orienter vers le documentaire, ça vous aidera à y voir plus clair.
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