Sur TikTok, Instagram et Facebook, une certaine “Josiane Pichet” fait sensation. Dans ses vidéos virales, cette femme se présente comme une “professeure de danse de forêt”, un métier qui lui permet de cumuler ses trois passions “la danse, la forêt et la solitude” en un seul art. Depuis début mai, son compte TikTok cumule près de 10 millions de vues avec seulement onze vidéos.
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Le plus souvent, on la voit danser au milieu de la nature et, par-dessus, on entend “sa” voix donner des petites leçons de vie en toute humilité. En commentaires, les fans sont nombreux, quoique pas toujours bienveillants. Certains jugent avec beaucoup de méchanceté la démarche mais d’autres lui apportent leur soutien. “Tant qu’elle est heureuse, c’est l’essentiel !”, interpelle une utilisatrice sur TikTok.
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Sauf que Josiane Pichet… n’existe pas. En effet, sur Instagram, le compte @hannawolfphoto est remonté à la source de l’histoire et c’est en réalité Julien Kehl, assistant social quadragénaire et “fan de Groland” selon ses dires qui a créé de toutes pièces le personnage de Josiane Pichet. Julien n’est en d’ailleurs pas à son coup d’essai : sur son compte Instagram, il a créé de nombreux personnages de cette manière.
Comme beaucoup de choses qui explosent sur Internet, tout est parti d’un “délire” (un peu comme la musique “Quoicoubébou des montagnes”) explique Julien au HuffPost qui l’a interviewé. Il a d’abord utilisé les vidéos d’une artiste tchèque Ivana Jungova, qui les avait initialement postées sur Instagram et dans lesquelles elle danse sur de la musique en fond, que ce soit de l’opéra ou de la techno de rave party. Ensuite, il a ajouté une voix générée par IA et qui se base sur celle de… Christine Boutin, l’ancienne candidate chrétienne-conservatrice.
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Mais si la vidéo ci-dessus, du 17 avril dernier, est la première évocation de “Josiane Pichet”, Julien Kehl affirme au HuffPost ne pas être à l’origine des “faux comptes” qui se font passer réellement pour cette femme fictive. Il regrette d’ailleurs qu’il ne soit jamais précisé que cette femme n’existe pas vraiment. Quant à l’artiste tchèque, Ivana Jungova, elle reçoit désormais quelques commentaires francophones sous ses publications mais ne semble, pour l’instant, pas inquiétée de l’affaire.