IA, influence et incarnation : à quoi va ressembler le journalisme en 2024 (oui, on dirait un titre de Capital, j’y peux rien)

Publié le par Pharrell Arot,

© Tyler Franta / Unsplash

C’est l’heure des prédictions.

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Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 14 décembre 2024.

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L’influence, finito ? Le journalisme sans visage aussi ? La presse locale en grand renouveau ? L’IA maîtrisée dans les rédactions ? L’industrie de l’info et du contenu journalistique sur Internet est comme les autres : à la fin de l’année, elle se fait une petite liste de ce qui l’attend l’année suivante. Et chaque année, la liste la plus intéressante à lire, c’est celle compilée par Nieman Lab, qui recense en quelques phrases à chaque fois la vision sur l’année à venir de journalistes, éditeurs, managers, bref, des gens influents des rédactions américaines.

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Bien sûr, l’Amérique entre dans une année d’élection qui risque de prendre beaucoup de place malgré le peu d’intérêt de notre côté de l’Atlantique que semble susciter la nouvelle course Trump/Biden qui se profile, mais les enjeux partagés sont assez similaires à ceux des transformations dans les rédactions européennes.

Ce qui ressort, côté info, c’est un retour en force de la presse locale, la fameuse PQR par chez nous, qui, par sa taille, va se transformer en captant un nouveau public. Un retour à l’actu qui compte autour des lecteurs et, le futur nous le dira, l’arrivée massive de l’usage des IA.

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Des IA qui, évidemment, font peur à n’importe qui écrivant des lignes pour vivre mais qui, si on suit les prédictions, peuvent être domptées pour le meilleur. Si, pour le moment, les rédactions s’en protègent, comme dans la charte que Le Figaro vient de publier par exemple, elles devraient faire partie de nos vies plus vite qu’on ne l’imagine.

Le monde post-fake news serait d’ailleurs un monde où les visages des rédactions reprennent du terrain, à l’écrit et sur les réseaux sociaux, en utilisant les codes de l’influence et en y ajoutant leur expertise. L’influence, d’ailleurs, semble en déclin. Fini le statut social apporté par un “contenu sponsorisé” – même inventé, comme dans l’excellent livre Extremely Online: The Untold Story of Fame, Influence, and Power on the Internet de la journaliste du Washington Post Taylor Lorenz –, les lecteurs seraient à la recherche de contenus innovants, niches et experts, tout en gardant les formats d’incarnation et de scroll bien rapides, bien comptés en secondes.

D’ailleurs, si vous avez lu jusqu’ici, soit vous bossez dans cette industrie, soit vous êtes vraiment sympa. On fait le bilan l’an prochain, on va aussi tâcher de vous envoyer 52 Fast Forward en 2024.

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